La commission européenne enquête sur les aides de la Chine aux voitures électriques

L’invasion de l’Europe par les nouvelles voitures électriques chinoises a commencé. C’est MG, marque du groupe SAIC, qui figure en tête de cette invasion grâce au  positionnement tarifaire imbattable de ses produits et notamment les qualités intéressantes de sa MG4, désormais bien implantée sur le Vieux Continent. Outre l’arrivée d’autres marques chinoises avec des gammes désormais bien fournies, l’Empire du Milieu assure également la construction de nombreux modèles des marques européennes.

La France prépare une nouvelle formule de son bonus écologique pour 2024 avec l’ambition de protéger les produits des marques européennes et mettre des bâtons dans les roues des constructeurs chinois. Mais l’Europe tout entière se penche désormais sur le sujet : Ursula Von Leyen, la présidente de la Commission européenne, vient d’annoncer la mise en place d’une grande enquête qui pourra durer jusqu’à 13 mois sur la question des voitures électriques chinoises. C’est l’avantage concurrentiel de ces voitures électriques chinoises qui irrite les dirigeants européens, l’administration du pays permettant aux marques locales de vendre leurs autos beaucoup moins cher grâce à de grosses ristournes fiscales. D’après une déclaration du patron de NIO relayée par les journalistes de Reuters, les constructeurs chinois bénéficient d’un « avantage de coûts de 20% par rapport aux rivaux étrangers ».

Une taxation possible

La présidente de la Commission européenne laisse entendre qu’une taxation serait possible sur ces modèles chinois importés si l’enquête prouve que ces voitures électriques chinoises bénéficient bien d’un avantage concurrentiel irrattrapable. L’état chinois a arrêté de subventionner officiellement la construction des voitures électriques du pays au niveau national, mais les administrations des régions continuent depuis d’offrir d’énormes avantages aux marques pour qu’elles viennent construire des usines chez elles.