L'Europe durcit le ton sur les transports, la voiture thermique condamnée à disparaître
Selon l'Europe, les transports sont responsables de 30 % des émissions de CO2 sur le Vieux Continent. Il va falloir que leur part soit réduite au maximum d'ici dix ans. La voiture électrique leur semble être une solution à tous les maux.
L'Europe est partie dans une forme de politique quasi coercitive vis-à-vis des industriels travaillant dans le secteur du transport. En plus de leur demander de produire de façon plus vertueuse (avec ces fameuses usines supposément neutres en carbone), la Commission européenne vient de valider sa feuille de route pour la décennie actuelle.
Il faudra ainsi réduire les émissions de carbone de 90 % par rapport à 1990, et ce, dès 2050. Le vice-président de la commission "climat" du parlement ne s'est pas arrêté au transport routier. L'aérien et le ferroviaire devront faire des efforts : "on a des besoins en transports en augmentation, et en même temps, il faut réduire le fardeau environnemental... Il y a déjà des choses simples à changer : il y a par exemple une dizaine de vols par jour entre Bruxelles et Amsterdam, alors qu'il y a le train", précise Frans Timmermans.
L'aérien devra proposer des gros-porteurs "sans émission" à partir de 2035, tandis que d'ici 2030, l'ensemble des trajets en transports en commun inférieurs à 500 km devront impérativement se faire en neutralité carbone, avec "davantage de fret" (+ 50 %). L'Europe compte également doubler les trains à grande vitesse en dix ans.
L'Europe s'y prendra en deux temps pour les transports routiers : le durcissement des normes pour les voitures, d'abord, dès l'été prochain, et ensuite, le dossier suivant : les poids lourds, dès 2022.
La Commission européenne prévoit d'avoir 30 millions de voitures "zéro émission" sur les routes à partir de 2030. Cela implique donc des électriques à batteries mais aussi, pourquoi pas, des voitures à pile à combustible. Et le réseau va devoir suivre : il faudra 3 millions de points de recharge publics supplémentaires d'ici 2030 en Europe. Lorsque l'on voit parfois la lenteur de déploiement de certains réseaux de recharge d’organismes et entreprises privées, on se pose évidemment des questions.
Ajoutez à cela certaines restrictions à partir de 2030 dans certains pays pour la voiture thermique, et vous pouvez être sûr que les grands groupes automobiles commencent, dès maintenant, à se demander s'il est encore bon d'investir des centaines de millions d'euros pour des moteurs thermiques (y compris sur des hybrides) qui sont de toute façon voués à disparaître, et bientôt invendables.
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