L'auto des voisins - A Paris, Philippe Curval juge l'autonomie de sa Honda E suffisante et sa technologie enthousiasmante
À 91 ans, l'écrivain et auteur de science-fiction Philippe Curval vient de craquer pour une Honda E. Une auto bourrée de technologie en harmonie avec son œuvre forte de 47 romans d'anticipation. Son autonomie jugée restreinte ? Elle ne lui pose aucun problème. Quant au prix de l'électrique Japonaise, réputée élevé, c'est la bonne surprise que le concessionnaire lui a réservé au moment de l'achat.
L'électricité, il connaît bien. Car l'écrivain Philippe Curval, en plus de créer une œuvre déjà plus qu'abondante, a dirigé le magazine La vie électrique durant des années. "Ce qui m'a amené à m'intéresser très tôt aux voitures électriques" explique celui qui a passé son permis de conduire en 1958. Dès les années quatre-vingt-dix, il profite d'une offre de la Mairie de Paris. En achetant une Citroën AX électrique, il a pu se faire installer gratuitement une borne de recharge dans son parking souterrain du cinquième arrondissement. Le temps passant, l'auto vieillit et au tournant des années 2000, faute de trouver son bonheur dans les watts, Philippe repasse au thermique avec une autre Citroën : une C3. Mais la fée électricité n'a pas fini de tarauder l'écrivain de science-fiction aux 47 romans et lorsqu'en ce début d'année, il découvre la Honda E, il craque.
Evidemment, la ligne de la petite Japonaise ferait fondre n'importe quel esthète, mais ce qui séduit surtout cet amateur de nouvelles technologies dont il nourrit son œuvre, ce sont toutes celles que la Honda embarque à son bord. Au mois d'avril de cette année, il se décide à franchir le pas et la porte du concessionnaire parisien de l'Avenue de la Grande Armée. Deux modèles rection, très peu kilométrés sont disponibles immédiatement. "Il y en avait un dont la couleur, un jaune criard, ne m'allait pas du tout." Alors il jette son dévolu sur le second, d'un blanc beaucoup plus sobre. Bonne surprise : lorsque le vendeur lui annonce le tarif, il n'est plus de 38 000 euros, comme l'indique le prix catalogue, mais de 28 000 euros. Soit une remise de 10 000 euros, obtenue par une ristourne de la maison, et le bonus écologique. "Et encore, si j'avais pris le modèle jaune fluo, il était encore moins cher. À 25 000 euros, il était, en plus, équipé de sièges en cuir".
Après trois mois au volant de sa nouvelle électrique, Philippe ne se lasse pas de sa voiture. Son autonomie réduite ? Pas de souci : "je l'utilise surtout pour aller voir ma famille et mes amis qui vivent au maximum à 150 km de la capitale, donc aucun problème". Quant à l'usage intra-muros qu'il pourrait en faire, "il est limité par les pièges que nous tend la maire actuelle".
Après 800 km à bord de sa Honda "au tableau de bord de vaisseau spatial", l'écrivain s'apprête à tenter l'aventure et à s'envoler, ou plutôt à rouler, vers le Crotoy, en baie de Somme. Les 200 km et la recharge nécessaire sur le trajet ne l'effraient pas. Comme ne l"effraie pas l'avenir de l'automobile électrique, même s'il ne croit pas aux véhicules à batterie, ni à l'hydrogène. Pour lui, l'avenir est à la pile à combustible, certes, mais à l'alimentation nucléaire. Une telle auto sera d'ailleurs l'une des héroïnes de son futur roman, à découvrir très vite.