L'auto des petits experts - Apolline (10 ans) et Cosme (7 ans). "À Tokyo, il n'y a pas beaucoup de voitures".
Pour cette série d'été, nous sommes allés interroger les jeunes générations afin de connaître leur avis sur l'automobile d''aujourd'hui et de demain. les témoins et experts du jour vivent à Tokyo avec leurs parents et nous avons profité de leur passage en France, le temps des vacances, pour qu'ils nous racontent leur vision de l'automobile vue du Japon. Et leur vision de leur futur en voiture, au pays du soleil levant ou dans l'hexagone.
Durant tout l'été, l'auto des voisins devient l'auto des enfants. Tout au long de cette série, nous allons interroger les jeunes générations, dont on nous répète qu'elles se désintéressent de l'automobile. Vrai ou faux ? Petits ou un peu plus grands, ils nous donnent leur avis, jugent l'auto de leurs parents, nous confient le nom de la voiture de leur rêve et s'expriment sur l'avenir de ce mode de transport.
D'emblée, Cosme se pose en réfractaire. Les voitures ? Il n'aime pas trop ça, malgré son T-Shirt au nom d'un célèbre fabricant de modèles réduits : Tomica. Le Japon, il y vit 11 mois par an, avec sa sœur Apolline et ses parents. Expatriés au pays du soleil levant, ils reviennent chaque année en France le temps des vacances. Mais si Cosme n'apprécie guère l'automobile "je vais à l'école à vélo avec ma sœur", il avoue néanmoins avoir un petit faible pour le Renault Espace de son papi, "parce qu'il y a une astuce : on peut se cacher dans le coffre en repliant le siège".
Sa sœur Apolline, à l'inverse, aime bien la voiture, et surtout la conduite, lorsqu'elle revient en France. D'ailleurs elle tient souvent le volant "assise sur les genoux de papi". Et pour sûr, elle conduira lorsqu'elle sera grande. Une voiture électrique ? Forcément. "Elles font bzzzzzzzzz", explique Cosme. Pendant que son frère reproduit le bruit des autos électriques, Apolline se lance dans une analyse macroéconomique de l'industrie nippone. "Les constructeurs japonais fabriquent surtout des voitures pour les exporter vers d'autres pays". Selon elle, à Tokyo, par exemple, il y a très peu de bouchons car il y a peu d'autos. Elle, comme ses camarades d'école se déplacent à vélo, et en métro. Et les parents, les siens comme ceux de ses amis, n'ont pas de voiture personnelle.
Pourtant, si les deux enfants ne voient pas l'utilité de disposer d'une auto à Tokyo, ils n'envisagent pas un monde futur sans voiture. Apolline pense que non seulement, ces autos de demain voleront, "mais en plus, elles atteindront des vitesses supersoniques", tout en étant électriques, bien sûr, "c'est mieux pour la pollution". Sauf que ces voitures ultrarapides lancées dans les airs poseront un sérieux problème. "On aura des bouchons dans le ciel". De quoi l'obscurcir et de quoi gâcher légèrement ce rêve d'avenir.
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