L'Audi R8 fera ses adieux le week-end prochain
La supercar d’Audi est en passe de prendre sa retraite à l’occasion du Monterey Car Week. En l’espace de seulement deux générations, elle aura réussi à marquer les passionnés d’automobiles.
Concours d’élégance de Peeble Beach, vente aux enchères de la maison Gooding & Compagny ou encore révélation de nouveaux modèles comme l’Aston Martin DB12 Volante, la Monterey Car Week qui débutera demain est une véritable fête dédiée à l’automobile. Seulement, ce festival n’apporte pas que des bonnes nouvelles.
En effet, la supercar d’Audi y fera ses adieux. Une R8 effectuera deux tours du circuit de Laguna Seca avec à son volant Tom Kristensen, qui a remporté à neuf reprises les 24 Heures du Mans. C’est de cette façon qu’elle nous dira officiellement adieu.
Au début des années 90, en 1991 plus précisément, Audi tâte déjà le terrain des supercars avec son concept Avus. Au menu, un châssis tubulaire, une carrosserie en aluminium et un gros W12 6.0 de plus de 500 ch, et bien sûr la transmission quattro. Tous les ingrédients de base sont déjà réunis.
En 2003, Audi remet le couvert avec un nouveau concept, Audi Le Mans quattro, afin de célébrer les trois victoires de la marque aux 24 Heures du Mans entre 2000 et 2002. Seulement, il aura fallu attendre 2006 pour qu’Audi lance sa premier supercar de série. D’emblée, elle plaît grâce à ses lignes douces et sportives, très proches de celles du concept vu trois ans auparavant. Son montant latéral à la teinte dissociée en fait sa marque distinctive. Elle apparaît tout d’abord avec un V8 4.2 de 400 ch (identique à celui de la RS4), un moteur assez puissant, mais qui manque de caractère pour une supercar.
C’est véritablement en 2008, avec l’arrivée du bloc V10 5.2, que la conduite de la R8 prend toute son ampleur. La puissance grimpe à 560 ch et le son du moteur est un véritable régal. En 2010, Audi pousse le bouchon encore plus loin avec le lancement de la version Spyder.
Fort d’un succès certain, Audi renouvelle son R8 avec un second opus. Elle conserve les mêmes proportions et la filiation est évidente, mais les lignes se veulent plus agressives. Le but pour la firme est de passer à la vitesse supérieure. Le V8 n’est plus proposé et le V10 développe au choix 540 ou 610 ch. Il s’ensuivra plusieurs déclinaisons, notamment la Spyder, allant jusqu’à proposer la RWS qui n’est autre qu’une R8 simplement propulsion.
Née trop tôt
La R8 tire ainsi sa révérence sans avoir la certitude qu’elle soit remplacée un jour. Pourtant, le constructeur a présenté au salon de Francfort 2009 l’Audi e-tron carburant uniquement aux électrons. Un concept au look proche de celui de la R8 ne rejetant aucune émission polluante.
Elle passera même le cap de la série à partir de 2015. Seulement, son prix excessif (environ 1 million d’euros) et la concurrence interne avec la R8 thermique signeront son arrêt de mort. Pourtant, ses deux moteurs électriques de 456 ch et 920 Nm de couple lui permettaient de passer de 0 à 100 km/h en 3,9 secondes.
Après un an de commercialisation et une centaine d’exemplaires produits, elle quitte la scène discrètement. Une telle offre en 2025 serait totalement cohérente, mais cette R8 e-tron est sans doute apparue trop tôt.
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