Ile-de-France : la région va investir pour réduire les bouchons
Valérie Pécresse vient de dévoiler un plan de 200 millions d'euros pour lutter contre les embouteillages sur les grands axes de sa région. Au programme : voies réservées au covoiturage, nouvelles infrastructures ou encore gestion dynamique des limitations de vitesse.
Après le plan autoroutier de l'État, voici le plan anti-bouchons de la région Ile-de-France. Sa présidente, Valérie Pécresse, a annoncé dans le Journal du Dimanche qu'il sera soumis au vote du conseil régional jeudi prochain.
200 millions d'euros vont être investis autour de la capitale pour fluidifier la circulation. Parmi les projets, il y a l'aménagement des bandes d'arrêt d'urgence pour « y faire rouler des transports en commun » ou « y créer une nouvelle voie de circulation temporaire » afin d'écouler le trafic.
La présidente veut aussi expérimenter des voies dédiées au covoiturage. Celles-ci seraient réservées aux voitures qui transportent au moins trois personnes, ainsi qu'aux bus et taxis, avec un système de contrôle pour verbaliser les fraudeurs.
Autre point de travail : moduler les limitations de vitesse pour éviter les effets d'accordéon. Elle donne pour exemple l'A13, où la vitesse maximale pourrait passer de 130 à 70 km/h aux heures de pointe. Il y aura aussi des constructions pour améliorer le trafic dans des zones réputées difficiles. Six projets prioritaires ont été identifiés, dont une voie rapide de Meaux à Roissy ou encore de nouveaux ponts sur la Seine.
Pied de nez à Anne Hidalgo
Valérie Pécresse a aussi indiqué au JDD que la région s'apprête à lancer « le guidage intelligent en temps réel », qui fonctionne avec « un calculateur multimodal prédictif ». En clair, cet outil donnera des conseils de trajet en fonction du trafic.
Ce plan plutôt pro-voitures conçu par une région dirigée par la droite est en opposition avec la politique de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui chasse petit à petit l'automobile de sa Ville. Cette dernière vient de faire passer en force la fermeture des voies sur berges rive droite.
Valérie Pécresse déclare dans le JDD que « ce n'est pas la route qui pollue mais la circulation et les bouchons ». Elle justifie son plan par le fait qu'à ce jour trois quarts des déplacements en Ile-de-France se font par la route et qu'aux heures de pointe, il y a entre 250 et 400 km de bouchons cumulés. La présidente de la région souhaite créer « un véritable réseau routier d'intérêt régional » qui regrouperait les autoroutes, les nationales, les grandes départementales ou encore le périphérique… et les voies sur berges.
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