ID2, voiture électrique à moins de 20 000 euros : la feuille de route de Volkswagen dévoilée
Pour le patron de Volkswagen, Thomas Schäfer, la future ID2 à 25 000 euros sera rentable. Quant à la petite électrique à 20 000 euros, elle devrait voir le jour dans trois ou quatre ans. Une période ou la marque allemande basculera majoritairement dans la voiture à batteries, mais pas dans l'e-fuel auquel son dirigeant ne croit pas.
L’homme n’est pas très bavard. Thomas Schäfer aurait -il mieux à faire depuis qu’il a accédé au poste de PDG de la marque Volkswagen l'été dernier ? En tout cas, depuis qu’il dirige le premier constructeur d’Outre-Rhin, il a rompu avec le diktat qui veut qu’une auto électrique soit chère et dessinée d’un trait clivant. C’est au moment de la présentation de son premier bébé, l’ID2, qu’il a fini par se confier aux journalistes d’Automobilwoche et d’Automotive News. Et s’il est de nature peu loquace, il n’est pas, pour autant, adepte du non-dit et de la langue de bois.
"L'ID2 à 25 000 euros sera rentable"
Bien sûr, la question qui se pose d’emblée, en découvrant l’ID2, prétendument à 25 000 euros, c’est sa rentabilité. Sur ce point, Shäfer est catégorique. « Nous ne sommes pas une organisation caritative. Nous avons l'intention de gagner de l'argent. Nous ne pouvons pas avoir des marges inférieures à 6 %. » Voilà qui est clair. Pour y parvenir, le patron de VW compte sur ses collègues de Cupra et Skoda, qui, eux aussi, vont utiliser la plateforme MEB Entry. Mais il compte aussi sur sa propre marque, puisqu’une seconde électrique sera fabriquée sur la même base.
S'agit-il d'une auto encore plus courte que l’ID2 ? Pas du tout. Shäfer évoque un SUV, et n’hésite pas à affirmer qu’il en sera de même chez Skoda. Quant à la Cupra basée sur la même plateforme, il s’agit là encore d’un crossover, l'Urban Rebel déjà entraperçu sous la forme d'un concept. « Mais ils ne seront pas à moins de 25 000 euros », qui semble le seuil minimum pour l’homme à la barre de la marque Volkswagen.
Mais alors, quid de la voiture électrique vraiment accessible, et susceptible d’adhérer au programme de LOA sociale à 100 euros par mois ? Qu’en est-il de l’électrique à 20 000 euros ?. Le boss de VW y pense beaucoup, et pas seulement en se rasant. Un pari difficile ? « C’est la champion’s league », le graal que tout le monde souhaite atteindre. Lui, souhaite y parvenir pour 2026-2027. Mais le maître d’œuvre de ce développement conjoint entre VW et Skoda, c’est la marque tchèque, avoue Thomas Schäfer.
Skoda aux commandes de la voiture électrique à 20 000 euros
Mais au fait, cette mini électrique, et peut-être un peu low cost, Skoda – Vw aura-t-elle un look tradi comme l’iD2 ? C’est probable. Interrogé à ce sujet, le patron s’en remet à l’un de ses collaborateurs : le directeur du design de VW, Andreas Mindt, qui a résumé son travail en trois mots : « stabilité, sympathie et enthousiasme ». Il s’agit donc de stimuler la sympathie et l’enthousiasme au travers de la stabilité, d'un style immuable en somme.
En revanche, ce qui est loin d’être immuable pour Thomas Schäfer, c’est la survivance du thermique. « D’ici 2033, ce sera fini pour nous et d’ici 2030, nous prévoyons que 80 % de nos véhicules vendus en Europe seront alimentés par des batteries électriques."
Quant aux e-carburants, imposés à Bruxelles par les dirigeants allemands, et développés par son propre groupe, il leur taille des croupières. Pour lui, « c’est une polémique inutile. pourquoi dépenser une fortune pour une vieille technologie (le moteur thermique, ndlr) qui n'apporte aucun avantage ? »
Cap sur l’électrique à 100% donc, et à court terme. Pour autant, Shäfer tient à conserver les noms et sigles qui ont fait la gloire de la marque, comme Polo, GTI, Tiguan ou Golf. Cette dernière, dans sa huitième vie aura bien droit à un restylage l’an prochain, mais sa neuvième version devrait être entièrement électrique.
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