FFMC : taxe carbone. Payez, payez, payez braves gens...
Rien que le mot « taxe » fait grincer des dents. Et pourtant, ce terme risque fort d'être utilisé de plus en plus souvent grâce à Michel Rocard, président de la conférence des experts et de la table ronde sur la contribution « Climat-Energie » (CCE) et à son rapport «Rocard » sur la taxe Carbone remis à Jean-Louis Borloo, Ministre de l'Environnement, le mercredi 28 juillet.
Qu'est ce que la Taxe Carbone ? Il s'agit d'une proposition de taxe sur les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel, etc...). Elle sera bien évidement à taux variable (surtout en hausse puisqu'il est déjà prévu qu'elle subirait une augmentation de 5% par an).
Le rapport « Rocard » préconise donc une taxe de 32 € par tonne de CO2 émise dans le domaine des transports et de l'habitation (et les industries elles sont où ?) pour pousser les gens à réduire leurs consommations d'énergies fossiles. Comme cité plus haut, cette taxe sera augmentée de 5% par an. Elle atteindrait 100 € par tonne en 2030 (3 fois plus). Cette dernière a été donnée comme butoir pour la France pour réduire ses émissions de CO2 de 25%.
Concrètement pour nous, l'adoption de cette taxe ferait passer à 7,5 cents/l pour l'essence et à 8,5 cents/l pour le gazole, dès 2010. En parallèle, le rapport met en avant une réforme de la fiscalité pour ne pas alourdir les obligations des français et diminuer encore un peu plus le pouvoir d'achat. Dans le contexte actuel, la taxe n'est pas encore la bienvenue. Surtout qu'avant une mise en place, des études sérieuses doivent être envisagées pour savoir comment réduire ces émissions polluantes.
Pour la FFMC :
« L'acceptabilité de cette taxe reposera sur un respect rigoureux de l'équité, de la justice et de l'égalité des citoyens devant l'impôt. Ainsi que le préconise le rapport « Rocard », le produit de cette taxe doit donc, non seulement, être le levier de ces principes mais, également, assurer le développement de solutions alternatives en matière de transport et, notamment, de transport individuel. Or, ces solutions, pour l'instant, n'existent pas ou très peu. Les usagers de la route, en particuliers les utilisateurs de 2-roues motorisés, et surtout les plus modestes, resteront donc encore longtemps prisonniers de moyens de locomotion énergivores et polluants dont le coût d'utilisation s'alourdira d'année en année sans qu'ils puissent réellement changer leurs comportements. Ils risquent donc d'en être les otages. Instruite par les différentes initiatives gouvernementales qui, par le passé, ont visé à inciter les Français à changer de voitures et ont toujours exclu les 2RM du dispositif, la FFMC appelle le gouvernement à ne pas manquer cet ambitieux rendez-vous avec l'Histoire. Elle sera particulièrement attentive à ce que les 2RM soient intégrés aux efforts de recherche de solutions alternatives et qu'ils bénéficient du même traitement incitatif que les autres moyens de locomotion. »
Dans un second temps, l'association demande à nos dirigeants de mesurer les conséquences de l'application d'une telle taxe sur le portefeuille des français. Le cours du pétrole ayant fait une chute ces derniers mois, ne veut pas dire pour autant qu'il ne remontera pas.
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