Europe : perquisitions chez BMW, clémence pour Mercedes
C’est une affaire qui ressemble beaucoup à celle connue sous le nom de « cartel des camions ». Ce qui est évident en revanche, c’est qu’elle rassemble certains des mêmes protagonistes qui, pendant un temps, se sont entendus comme larrons en foire avant que les choses ne tournent au vinaigre. Et que la belle entente ne se délite pour tourner au chacun pour soi dans un sauve-qui-peut. La Commission européenne est sur le coup depuis juillet et elle vient de faire ses premières perquisitions. Chez BMW.
Dans le « cartel des camions », DAF, Volvo/Renault, Daimler et Iveco ont été confondus pour s’être entendus sur les prix et le calendrier d'introduction des technologies pour diminuer les émissions polluantes. C’est le blason MAN, filiale du groupe Volkswagen, qui avait révélé l’existence de cette entente. Dans le cas des voitures l’exécutif européen enquête sur une collusion entre constructeurs allemands. Daimler, BMW, Volkswagen et ses filiales Audi et Porsche se seraient entendus pour fixer les prix dans le diesel et autres technologies depuis des décennies. Là aussi, il a fallu qu’un des acteurs vende la mèche. Ici, c’est Daimler qui a demandé le statut de lanceur d'alerte.
Daimler a d’ailleurs déposé une demande d'immunité contre des amendes auprès de la Commission européenne. De son côté, Volkswagen pourrait également bénéficier de la clémence de l'UE pour avoir partagé des informations. Alors qui est resté droit dans ses bottes ? BMW. La marque a donc reçu la semaine dernière les équipes de l'exécutif européen qui ont effectué une perquisition dans ses bureaux de Munich. Le constructeur automobile a précisé qu'il "collaborait avec la Commission européenne dans ses travaux".
La marque bavaroise a aussi insisté sur les faits reprochés : "le groupe BMW souhaite clarifier la distinction entre les violations présumées du droit antitrust d'une part et les manipulations illicites du traitement des gaz d'échappement d'autre part. Le groupe BMW ne fait pas l'objet d'accusation sur ce dernier point." Par ailleurs, Bruxelles n'a encore engagé de procédure antitrust formelle contre aucun des constructeurs automobiles.
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