États-Unis : la voiture autonome est une arme terroriste potentielle
C’est l’une des conséquences de l’attentat de Nice dont l’onde de choc s’est propagée jusque de l’autre côté de l’Atlantique. Les États-Unis ont pris une conscience un peu plus accrue de l’arme potentielle que pourrait être un véhicule autonome. Une vidéo avait déjà montré l’organisation Daesh se penchait sur le sujet. Les constructeurs américains et les autorités de l’Oncle Sam se mobilisent à présent un peu plus sur cette forme de cybercriminalité.
Le scénario catastrophe d'un pirate informatique prenant le contrôle d'un véhicule est dans la plupart des esprits des Américains depuis le dramatique 14 juillet sur la Promenade des Anglais. Le secteur automobile américain n’est pas en reste et affiche à présent ses craintes sur un scénario catastrophe où un pirate informatique prend à distance le contrôle d'une voiture pour l'utiliser comme projectile.
« Nous connaissons ces terroristes. Ils n'en ont peut-être pas encore les capacités mais s'ils parviennent à convaincre les gens de foncer dans une foule avec un camion, il ne faut pas beaucoup d'imagination pour penser qu'ils vont se servir d'une voiture autonome et la faire foncer dans une foule », a déclaré John Carlin, un ministre adjoint américain de la Justice. « Les méchants emploient de plus en plus de moyens sophistiqués », a martelé David Johnson, un des responsables du FBI chargé des cybercrimes et des menaces sur internet. Voilà pour les autorités
Chez les constructeurs, on est à l’unisson : « la technologie crée beaucoup d'opportunités nouvelles et excitantes pour les consommateurs mais génère aussi des défis », opine Mary Barra, la PDG de General Motors (GM). « L'un de ces défis est la problématique sur la cyber-sécurité », a-t-elle insisté. Les « menaces évoluent », avance Titus Melnyk chargé de la sécurité chez Fiat Chrysler Automobiles (FCA). « On ne sait jamais. Cela peut être la base d'une attaque ». Du coup, le blason a lancé un programme visant à encourager les hackers à informer le groupe des failles liées à la cyber-sécurité de ses voitures. Le constructeur des Jeep promet une prime pouvant aller jusqu'à 1 500 dollars par alerte. Sur ce plan, la General Motors n’est pas en retard. Le constructeur dit recevoir et résoudre plusieurs alertes liées à de possibles cyber-attaques par jour, gère un programme sur les vulnérabilités de ses voitures sur le site hackerone.com.
On rappellera que les pirates informatiques pénètrent via les connexions sans fil, Bluetooth et wifi, nécessaires à leur fonctionnement. De même les nouvelles technologies embarquées exposent également les conducteurs à un vol potentiel de leurs données personnelles quand ils connectent leur téléphone intelligent.
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