2. Essai - Vespa Elettrica 70 : le silence en plus
L'installation à bord ne demande pas l’aide d’une seule page d’un quelconque mode d’emploi. Pas de doute, nous sommes bien au guidon d’une Primavera : la prise en mains instinctive invite à l’évasion et l’espace à bord s’avère suffisant pour toutes les morphologies. La hauteur de selle de 790 mm n’engendre aucune difficulté particulière, seuls les gabarits sous les 1m70 à la toise ne poseront pas les pieds à plat sur le sol dû à une selle un peu large. L’assise, qui s’est révélée un peu dure après une journée de roulage, n'arrive pas à enrayer la dureté des suspensions, surtout sur des portions pavées ou lorsque le bitume maltraité par la rudesse hivernale laisse apparaître quelques trous. Si vous êtes adeptes des balades en duo, mieux vaut privilégier les courtes distances car le passager devra conjuguer avec des mini-plateformes directement intégrées au plancher.
Une fois le mode de conduite sélectionné, il suffit de maintenir une légère pression pendant quelques secondes sur le bouton MAP situé au guidon droit. Le sigle ‘’Ready’’ apparaît, cela signifie la mise sous tension. Les premiers kilomètres montrent une accélération douce, mesurée et sans aucune brutalité comme nous avons pu le constater sur de nombreuses productions électriques. La bonne réparation des masses favorise les manœuvres à faible vitesse, et à ce petit jeu-là, l’Elettrica virevolte avec une facilité presque déconcertante à l’épreuve de la maniabilité. En revanche, sur le plan du freinage, la native de Pontedera pêche un peu avec un seul petit disque l’avant et un tambour arrière : le levier gauche actionnant le frein arrière s’avère très spongieux et la roue peut bloquer lors d’une forte pression (pas de panique, le constructeur préconise un réglage systématique à chaque révision) . À l’inverse, le levier droit qui diffuse la puissance au disque avant se montre un peu dur, toutefois, notre version d’essai n’affichait que 70 kilomètres au compteur.
Si la partie-cycle reste conforme à celle que nous connaissons sur les modèles thermiques, le moteur électrique remplit parfaitement sa mission. Le mode Power est à privilégier car il permet de s’insérer dans le trafic urbain en toute sécurité, cependant, si vous circulez à l’heure de pointe, le module ECO, bridé à 45 km/h, peut se révéler suffisant. Tout comme sur la petite cylindrée, le système de récupération d’énergie, plus connu sous l’appellation KERS, dispose de deux niveaux plus ou moins importants. La quantité d’énergie récupérée est infime et l’on peut se poser la question de savoir si cette technologie demeure pertinente sur une petite et moyenne cylindrée. Enfin, sur le plan de l’autonomie, Vespa réalise un sans-faute : en effet, la firme transalpine a annoncé 70 km sur le mode Power, nous avons parcouru 70 km avec 18 % de batterie encore disponibles, tout en adoptant une conduite coulée. Dans ce cas, la barre de 80 kilomètres peut être franchie.
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