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Essai - Suzuki Katana : Robocop à la sauce Origami

Dans Moto / Nouveauté

Benoit Lafontaine

Fan des années 80 et à la recherche d’originalité ? La GSX-S 1000, qu'elle soit S ou F ne vous tente pas plus que ça, mais vous avez adoré Robocop et vous voulez vous faire chahuter par votre moto ? Vous em… dez la raison, les limites et limitations et votre devise est « jamais plus qu’à fond » ? Suivez-nous, c’est par ici. Voici la Katana nouvelle génération. La première avait fait un bide en France, celle-ci devrait faire mieux. Dans quel sens ? Découvrez-le tout de suite.

Essai - Suzuki Katana : Robocop à la sauce Origami

Si vous n’étiez pas des salons moto 2018, vous ne l’avez peut-être pas encore vue. Sinon, elle ne vous aura pas échappé, cette Katana 1000. Enfin cette GSX-S 1000 Katana. Lookée comme Robocop avec sa robe grise et son phare carré, elle évoque instantanément le passé tout en offrant un visage moderne. Pour une fois, lorsqu’on la dit « originale », ce n’est pas faute de pouvoir lui trouver d’autres qualités esthétiques. Assurément, la nouveauté Suzuki 2019 tranche dans le vif, avec ses lignes « repliées » et son dessin si particulier. On dirait que les designers Suzuki ne sont pas seulement repartis d’une page presque blanche comportant les bases de la GSX-S 1000, mais qu’ils ont plié et repliée ladite page jusqu’à obtenir l’ébauche de la Katana.

Essai Suzuki Katana
Essai Suzuki Katana
Anguleuse et harmonieuse, la Katana se distingue par son optique avant carréctangulairopolygonesque
Essai Suzuki Katana
Tout est là pour faire vintage, y compris la visserie. La finition est en tout cas agréable.

Anguleuse et harmonieuse à la fois, bien plus réussie que le modèle d’origine selon nous, on retrouve plus d’originalité encore dans la partie arrière. Plutôt plate et douce de forme, son optique évoque curieusement les BMW S 1000 R et RR, avec ses deux pointes, tandis que le massif support de plaque et les clignotants sont déportés sur l’énorme bras oscillant type banane. Disons-le tout de suite, pour avoir roulé régulièrement sous la pluie, prévoyez un slip étanche, la selle se transforme rapidement en piscine. Pas de quoi faire tout un plat, mais quand même. Et sous la selle ? Rien, pas de place particulière, mais une bonne idée: la "trousse à outils" incorporée à la semelle. 

Suziki Katana
Nada. Pour transporter un antivol, on repassera. Par contre, on peut resserrer les écrous et boulons entre les révisions (tous les 12 000 km). Ça vibre une Katana, sachez-le ! Et ça fait vibrer. Aussi.
Essai Suzui Katana
Dur. La selle monoposte est redoutablement ferme… Le fakir responsable de la mousse est de retour chez Suz' !
Essai Suzui Katana
Plouf. C'est beau, mais totalement inefficace et les clignotants sont exposés l'arrachement.

Katana
Compact et racé ! Petite gueule sympa, moderne et sans nostalgie aucune, la Katana est un peu la version Robocop de la GSX-S 1000 passée entre les mains d'un pro de l'origami. Les années 80 en high technicolor. 

Quitte à tailler dans le bio design de l’aînée GSX-S 1000, les ingénio-designers ont agi comme ceux ayant opéré Robocop : ils ont enlevé gros. Du coup, ils se sont dit qu’il serait bon de réduire au passage la capacité du réservoir. « Parce que c’est plus joli ». Certes, mais l’esthétique y gagne au moins autant que l’autonomie y perd. Résultat ? Un bidon de 12 litres seulement, réserve de 3 litres environ comprise, contre 17 auparavant. Du coup, ils ont réduit la consommation, pourrait-on se dire, en 4 ans, on peut, non ? Que nenni… Malgré les 5,3 l/100 km annoncés officiellement par Suzuki, aussi bien l’instrumentation digitale que nos calculs de consommation ne sont pas parvenus à descendre en dessous des 6,2 l/100 km… Sans être en permanence à l’attaque. Auquel cas ce seront davantage 120 km qu’il faudra envisager avec un plein. Vous voici avertis.

 

Essai Suzuki Katana
Sobrement exhaustive. Complète, efficace, facile à manipuler, l'instrumentation est l'un des rares éléments originaux sur la Katana (hors carrosserie). Un deuxième compte-tours peut être retrouvé dans les informations digitales. 

Habillé de plastique et non en métal, le réservoir propose en tout cas une forme des plus agréable entre les jambes. Mis à part l'habillage, bien évidemment inédit, ce qui change principalement entre GSX-S et Katana est la forme du tirage du câble d’accélérateur et l’admission d’air destinée à donner une nouvelle sonorité à l’échappement. Un bon vieux câble pour de bonnes vieilles sensations d’en enrouler, un peu de résistance et ce son si caractéristique du retour de câble. Quant à celui de l’échappement, il est à la fois profond et puissant, au point de devenir le « passager » permanent. Sympa.

Essai Suzuki Katana
Rikiki. 12 litres seulement d'essence dans ce petit réservoir revêtu de plastique… Vous vouliez aller loin avec le plein ?
Essai Suzui Katana
Ouf. Le bouchon est sur charnière. Standard et apprécié.
Essai Suzui Katana
Choupinou. Katana = sabre en japonais. Au cas où.

Niveau assistances donc, la gestion électronique n’est passée par là, et tout reste humain. L’anti patinage est la seule transgression, pardon concession, faite à la modernité post 2005, date de création de la base moteur : le 999 cm³ de la GSX-R 1000. Le contrôle de traction est cependant désactivable très facilement depuis le guidon (commodo gauche), tandis que l'on vérifie le niveau depuis l'instrumentation entièrement digitale, exhaustive et de belle taille. Il propose 3 réglages de sensibilité : 1, 2 ou 3, ce qui correspond à peu de chose près à « ça patine sévère, ça lève ! », « ça patine moins, ça lève moins, mais quand même ! » et « ça patine quand même moins, mais peut toujours lever un peu ». Le tout sur le sec. Du sommaire, donc, du « fait ce qu'il peut sur l'angle », et pour rester dans les références cinématographique, « c’est du brutal » (Les Tontons Flingueurs). Un peu comme le moteur, cela dit.

Essai Suzuki Katana
Ergothérapique. Le guidon est haut, assez large, avancé et incliné. Il pourrait bien vous casser un peu les poignets. Par contre, niveau maniement, une fois que l'on a pris le pli, c'est impeccable. Le pli ? Quand on vous dit qu'elle est origami !
Essai Suzuki Katana
Standard. Les warnings sont de la partie sur le commodo droit. Le démarrage et assisté. Une simple pression et le moteur se lance. Même sans embrayer. 
Essai Suzuki Katana
Pratique, rapide, efficace. Le commutateur gauche et bouton mode naviguent dans les fonctions et configurent l'antipatinage. Même en roulant. 
Essai Suzuki Katana
Bof. Dans les manœuvres, on s'accroche souvent dans le commutateur de phare, trop long. Dommage, on ne le voit pas de suite sur l'instrumentation.

Le 4 cylindres ne fait pas non plus dans la dentelle, et reste brut de décoffrage. Vous êtes le seul à le contrôler par l’intermédiaire de la poignée droite, aucune intervention extérieure (ou intérieure en l’occurrence) du type cartographie ou lissage n’étant à redouter. Il vous met 150 chevaux au bout des doigts et un levier de frein avant réglable en écartement. Pour le reste, débrouillez-vous et accrochez-vous au guidon. En parlant de lui, justement, le cintre est entièrement nouveau. Il propose une position à la fois haute et écartée, ainsi qu’une position très particulière donnant l’impression de planter les poignets contre la surface des poignées. L’appui est permanent et les articulations peuvent le ressentir à la longue. Si cela se montre déconcertant les premiers kilomètres, l’efficacité semble au rendez-vous. Et si on en rediscutait en roulant, justement ?

Essai Suzui Katana
Le moteur de la Katana est issu de la GSX-R 2005 et… repris à la GSX-S 1000. 150 chevaux, un gros couple et de super sensations, il souffre d'à coups à bas régimes. Désagréable en agglomération, ils finissent par manquer…

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