Essai - Suzuki Katana : Robocop à la sauce Origami
Fan des années 80 et à la recherche d’originalité ? La GSX-S 1000, qu'elle soit S ou F ne vous tente pas plus que ça, mais vous avez adoré Robocop et vous voulez vous faire chahuter par votre moto ? Vous em… dez la raison, les limites et limitations et votre devise est « jamais plus qu’à fond » ? Suivez-nous, c’est par ici. Voici la Katana nouvelle génération. La première avait fait un bide en France, celle-ci devrait faire mieux. Dans quel sens ? Découvrez-le tout de suite.
Sommaire
Note
de la rédaction
15,4/20
Note
des propriétaires
Si vous n’étiez pas des salons moto 2018, vous ne l’avez peut-être pas encore vue. Sinon, elle ne vous aura pas échappé, cette Katana 1000. Enfin cette GSX-S 1000 Katana. Lookée comme Robocop avec sa robe grise et son phare carré, elle évoque instantanément le passé tout en offrant un visage moderne. Pour une fois, lorsqu’on la dit « originale », ce n’est pas faute de pouvoir lui trouver d’autres qualités esthétiques. Assurément, la nouveauté Suzuki 2019 tranche dans le vif, avec ses lignes « repliées » et son dessin si particulier. On dirait que les designers Suzuki ne sont pas seulement repartis d’une page presque blanche comportant les bases de la GSX-S 1000, mais qu’ils ont plié et repliée ladite page jusqu’à obtenir l’ébauche de la Katana.
Habillé de plastique et non en métal, le réservoir propose en tout cas une forme des plus agréable entre les jambes. Mis à part l'habillage, bien évidemment inédit, ce qui change principalement entre GSX-S et Katana est la forme du tirage du câble d’accélérateur et l’admission d’air destinée à donner une nouvelle sonorité à l’échappement. Un bon vieux câble pour de bonnes vieilles sensations d’en enrouler, un peu de résistance et ce son si caractéristique du retour de câble. Quant à celui de l’échappement, il est à la fois profond et puissant, au point de devenir le « passager » permanent. Sympa.
Niveau assistances donc, la gestion électronique n’est passée par là, et tout reste humain. L’anti patinage est la seule transgression, pardon concession, faite à la modernité post 2005, date de création de la base moteur : le 999 cm³ de la GSX-R 1000. Le contrôle de traction est cependant désactivable très facilement depuis le guidon (commodo gauche), tandis que l'on vérifie le niveau depuis l'instrumentation entièrement digitale, exhaustive et de belle taille. Il propose 3 réglages de sensibilité : 1, 2 ou 3, ce qui correspond à peu de chose près à « ça patine sévère, ça lève ! », « ça patine moins, ça lève moins, mais quand même ! » et « ça patine quand même moins, mais peut toujours lever un peu ». Le tout sur le sec. Du sommaire, donc, du « fait ce qu'il peut sur l'angle », et pour rester dans les références cinématographique, « c’est du brutal » (Les Tontons Flingueurs). Un peu comme le moteur, cela dit.
Le 4 cylindres ne fait pas non plus dans la dentelle, et reste brut de décoffrage. Vous êtes le seul à le contrôler par l’intermédiaire de la poignée droite, aucune intervention extérieure (ou intérieure en l’occurrence) du type cartographie ou lissage n’étant à redouter. Il vous met 150 chevaux au bout des doigts et un levier de frein avant réglable en écartement. Pour le reste, débrouillez-vous et accrochez-vous au guidon. En parlant de lui, justement, le cintre est entièrement nouveau. Il propose une position à la fois haute et écartée, ainsi qu’une position très particulière donnant l’impression de planter les poignets contre la surface des poignées. L’appui est permanent et les articulations peuvent le ressentir à la longue. Si cela se montre déconcertant les premiers kilomètres, l’efficacité semble au rendez-vous. Et si on en rediscutait en roulant, justement ?
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