2. Essai Suzuki GSX-S 125 2017 : jusqu'au bout
Ici pas de démarrage sans clé, contrairement au GSX-R, mais la présence d’un clapet d’antivol plutôt astucieux. À bord, la position est comme ce qu’il se fait sur la catégorie : droite. La hauteur des repose-pieds fera défaut pour les grands gabarits, mais pour mon un mètre soixante-dix, ça passe. La selle étroite et sa hauteur de 785 mm seront une bénédiction au contraire pour les plus petits et la sensation du crapaud sur une boîte d’allumette sera donc réservée à cette catégorie d’usagers. À l’usage, le petit roadster épargnera donc sur les trajets quotidiens. Petit clin d’œil à l’instrumentation qui est bien lisible et instinctive. Même avec le soleil à contre-jour, il n’empêchera pas sa lecture.
Les 133 kg de la machine se déplacent bien, malgré au final un rayon de braquage un peu juste, enfin surtout si vous comptez vous faufilez dans la circulation dense. On tourne la clé et on pousse le démarreur, le monocylindre s’anime de suite dans une sonorité discrète.
Les premiers tours de roues mettent en avant une agilité très prononcée, surtout grâce à l’étroitesse de la roue avant. C’est d’ailleurs la prémisse de l’imprudence pour les usagers expérimentés qui profiteront pour pousser la machine et s’amuser outre mesure avec. Mais le premier rappel à l’ordre se fera sentir dès que l’on touchera les freins qui mettent du temps à chauffer et qui, même chaud, auront parfois du mal à avoir suffisamment de mordant. Dommage !
Le monocylindre développe une très grande allonge, jusqu’à la zone rouge et sans même se bloquer. Seul le clignotant du voyant RPM vous rappellera à l’ordre de changer de rapport. Il sera idéal pour enrouler sur le couple sans se poser de question et ce GSX-S deviendra vite votre meilleur allié sur les axes citadins. Le plus gros de la puissance se situera au-delà des 8 000 tr/min jusqu’à la zone rouge. Bref, ouvrez la poignée des gaz et ne vous posez pas de questions, il ne vous fera jamais de coup de travers. Au top pour les débutants. Ensuite, en plafonnant en 6, il sera difficile de vous faire flasher par un radar sur autoroute, mais est plus que satisfaisant là où les petites cylindrées plafonnent souvent autour des 110 km/h.
Les routes anglaises sont un bon test puisque le revêtement n’est pas exceptionnel sur les routes de campagnes. Les suspensions seront donc mises à l’épreuve et se révèlent au final assez dures et pas flatteuses pour le confort du pilote. En revanche la tenue globale est très bonne pour un 125 cm3 et ce malgré la présence de fourche avant classique. Le transfert de masse ne se fera pas non plus sentir sur les phases d’accélérations ou de freinage. Pour ceux qui la pousseront jusqu’au bout, elle ne démordra pas de ses qualités, supportera facilement les changements rapides ou un motard un peu trop brusque dans sa façon de rouler.
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