Essai - Piaggio GTS SuperSport : du sport chez les urbains !
Chez les Italiens, on aime le sport et on aime les légendes, qu’elles soient humaines ou mécaniques. Aussi, lorsque la mythique Vespa étrenne un nouveau moteur de 300 cm³ et devient SuperSport, on imagine là le pendant de la Fiat 500 Abarth sur roues de 12 pouces. Le résultat ? Surprenant… Alors, la Vespa, prisonnière de son image et de son Histoire? Ou prête à évoluer ?
Sommaire
Note
de la rédaction
13,5/20
Note
des propriétaires
Découvrir la nouvelle version d’une Vespa n’est jamais anodin. Déjà pour ce que le modèle, devenu marque à part entière, impose de respect quant à sa longue carrière. Ensuite, pour ce que ce scooter, devenu au fil du temps une véritable Légende, impose comme codes et bien entendu comme pièges. Ceux des codes esthétiques et des solutions techniques retenues au fil du temps, notamment.
Par exemple, le cadre coque en acier, véritable monument de la marque et colonne vertébrale du succès de la Vespa... Et de son architecture. Ou encore la fourche avant à parallélogramme, faisant également office de monobras. Sans oublier l’instrumentation toujours intégrée dans l’habillage du guidon, et bien sûr l’optique rond si caractéristique de l’habillage à la fois minimaliste et très recherché de la Vespa. Le plancher en deux parties, aussi, avec ses stries de surfaces anti dérapantes sont également un signe distinctif.
Et bien tout est là. Ne manque que le « pet pet » d’une motorisation 2 Temps pour que le tableau se rapproche de l’image d’Épinal. Loin de graver les codes dans la pierre, la Vespa 300 a bel et bien su évoluer physiquement et mécaniquement pour apporter une nouvelle ligne, et entrer dans une nouvelle ère. Celle d’Euro5 pour les 2 roues, notamment. Euro 5, une norme à laquelle tous les deux roues motorisés devront se conformer dans les 2 ans venir. Pour ce faire, le moteur a été entièrement revu à l’intérieur comme à l’extérieur, pour affirmer son style et pour améliorer la combustion et par là même, les performances. Il titre près de 24 chevaux et se dote d’un anti patinage fort heureusement désactivable, de quoi juguler le couple de 26 Nm sur les bandes blanches ou encore sur route mouillée.
À propos d’ère, justement, les entrées d’air latérales à nid d’abeille font circuler le flot d’air vers le monocylindre hautes performances de 278 cm³ (« hpe » comme ils disent chez Piaggio). Nouveau design également pour la partie arrière, entièrement redessinée et plus élancée et dynamique. On note également l’apparition d’une crête chromée sur le garde-boue avant enveloppant la roue de 12 pouces à jante noire. Un noir brillant spécifique au modèle SuperSport, au même titre que le coloris bleu mat (et petites touches de rouge) que vous découvrez sur nos photos. À ce propos, les décorations « sport » ne sont que des autocollants apparus des plus fragiles car simplement collés sur la carrosserie… Attention donc. Autre équipement spécial « SuperSport » : le revêtement de selle.
L’éclairage LED fait également partie de la dotation du nouveau Vespa 300, offrant un regard à la fois dégagé et clair. L’instrumentation, pour sa part, reste sobre, élégante et à aiguille pour ce qui est d’indiquer la vitesse (km/h et mph). Le petit écran digital se contente quant à lui de donner quelques infirmations essentielles, entre lesquelles on navigue par une pression sur le bouton Mode situé au niveau du pouce droit. À propos de commandes aux doigts, juste une parenthèse sur celle du clignotant. Certes, elle est jolie et bien intégrée, mais au final assez peu pratique pour ce qui est d’être actionnée rapidement ou efficacement.
Toujours à propos de boutons, l’ouverture du coffre sous la selle se fait électriquement, soit directement depuis le panneau frontal, soit depuis la télécommande fournie. Si vous vous demandez pourquoi il y a toujours une clef, c’est aussi pour qu’elle puisse servir à pousser sur le bouton du contacteur afin d’ouvrir l’ample vide-poches. On retrouve dans ce dernier une très utile prise USB et suffisamment de place pour laisser là quelques effets ne risquant rien. Appréciable. Tout comme l’ouverture de selle électrique, donc, qui révèle un coffre ne pouvant malheureusement pas accueillir de casque intégral. Seuls deux jets trouveront place suffisante. Lorsque l’on connaît la facilité avec laquelle les voleurs ouvrent les coffres Piaggio, ce n’est peut-être pas un mal… Une fois la selle relevée, le bouchon du réservoir de (seulement) 8,5 litres fait son apparition. Dans cet univers du tout plastique, on redoute de le revisser en biais, mais surtout de remplir trop rapidement le « bidon ». Il dégorge alors façon geyser pour couler… dans le coffre adjacent. Prudence donc. Heureusement, il ne faudra le remplir que tous les 200 km environ.
Refermons donc les parenthèses et le coffre, et installons-nous sur l’ample selle. Positionnée à 790 mm de haut, sa forme allongée et sa partie avant généreuse niveau confort ne sont pas réellement compatibles avec les petites jambes. 1,75 m nous semble le minimum syndical pour poser les deux pieds au sol. Le reste du temps ? On roule ! Justement, le feu vient de passer au vert.
Photos (44)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération