2. Essai Peugeot Satelis 400i 2014 : tailler la route !
Le plus important pour un scootériste, on s'en doute ce sont les équipements. Bien moins maso' que son cousin le motard, l'usager du scooter à besoin de son petit confort et le Satelis n'est pas en reste. Dans la liste on peut mettre : une bulle haute et large (qui vient d'ailleurs au contact du rétro quand le guidon est en butée, pas terrible), des rétroviseurs réglables du bout du pouce, une large selle accueillant pilote et passager sans aucuns souci, un espace sous coffre accueillant deux casques (un intégral + un jet) avec lumière de courtoisie déconnectable ou encore 2 boîtes à gants ( et un crochet à sac), dont une fermant à clé avec une prise 12 volts.
Inspiré de son petit frère 125 cm3, le tableau de bord est complet et on apprécie le visuel de l'écran LCD entouré du compteur et du compte-tours. Les informations sont claires avec la température extérieure, la jauge d'essence et température d'huile, une énorme horloge, le trip total, la consommation instantanée et autonomie. Pour le reste c'est du classique avec l'affichage du warning, des clignotants, le témoin d'huile, de révision et de l'ouverture du coffre. À l'usage, on se rend compte au final que le compte-tours fait plus office de décoration et que le compteur ne se montre pas très lisible à l'usage (surtout à haute vitesse où l'aiguille se met à vibrer).
Parlons ergonomie maintenant. Le tunnel est assez large mais laisse suffisamment de place pour les jambes. Idem pour le passager qui dispose de larges cale-pieds recouverts de grip, en revanche, ils sont légèrement vers l'avant ce qui, conjugué avec des grands pieds, peut être gênant pour les mollets du pilote. La position est plutôt naturelle et les longs trajets ne seront pas un problème. Une petite sécurité que Peugeot a mise en place et que l'on apprécie est le ralenti via la béquille latérale. En effet, une fois dépilée, elle n'empêche pas le démarrage du scooter, mais empêche l'accélération, ce qui pourra éviter un fâcheux accident.
Une fois en place, on apprécie le côté compact du scooter et son petit rayon de braquage. Même si nous sommes loin de la praticité et du poids d'un 125cm3, le Satelis arrive parfaitement à tirer son épingle du jeu. Il faudra tout de même se montrer prudent sur les manœuvres au ralenti qui peuvent être perturbées par une sensation de lourdeur sur l'avant. Le « ronron » du moulin n'est pas désagréable, même si nous sommes plus proches du bruit d'une tondeuse que d'un hors-bord.
N.B. : lorsque vous coupez le contact, l'ensemble des feux reste allumé une 30aine de secondes. Donc inutile de rester comme un gland à attendre que ça s'éteigne en tournant autour (c'est du vécu !).
Alors, je dois vous avouer que lors de la récupération du scooter, le gentil monsieur de chez Peugeot m'a lancé une remarque « Faites attention, ça pousse fort hein ! ». Entièrement ravie de cette révélation, je me suis donc lancée sur cette idée. Certes, le moteur propose d'excellentes reprises, est plein partout, et relance bien, mais ne pas se faire d'illusion, ce n'est pas non plus un T-Max. Le moulin du Satelis est agréable à l'usage et on s'y fait rapidement, au point qu'on regrette ce temps mort qu'il y a à chaque fois que l'on tourne la poignée de gaz. En effet, à chaud comme à froid, la réponse entre la poignée et le variateur n'en finit pas. Il doit se passer facilement 2 secondes avant que le scooter réponde. Mais est-ce vraiment gênant en soi me direz-vous ? Ce temps qui est à prendre en compte à chaque manipulation au guidon peut vite devenir très lassant, surtout en ville.
Grâce à son excellent châssis, le Satelis se prend facilement en main et devient un parfait jouet urbain. Il se faufile, prend vite la tête du cortège des deux roues au passage du feu vert et son blanc nacré ne passe pas inaperçu auprès des autres usagers. Seul les routes pavées ou dégradées viendront montrer les limites du Satelis, en effet ses fourches avant de ø 40 mm et les amortisseurs réglables en 4 positions sont extrêmement durs et viendront mettre à mal vos fesses et votre dos.
Mais là où le Satelis excelle, ce sont sur les axes périurbains et les longs trajets. Il donne cette impression de survoler la circulation. Les larges rétros permettent une anticipation au poil et le couple du moulin permet de doubler sans trop d'effort. Le retour de la roue avant se fait bien et offre un bon feeling sur route mouillée. Passé les 110 km/h, on ressent bien les parties du corps bien protégées comme la tête, les épaules, le torse et les pieds, en revanche l'ensemble des jambes et surtout les genoux sont aux prises des turbulences et de la pluie. Un tablier sera nécessaire pour les plus frileux. Le passager ne sera pas en reste et profitera des larges poignées passagers, du dosseret et de la large selle.
Tout comme le reste de la gamme Satelis, Peugeot à fait le choix de ne pas proposer l'ABS sur son scooter (même pas en option). Pourtant présent sur les versions de 2007 sous forme d'ABS couplé. Problème de compatibilité ? On ne sait pas trop quoi penser alors que le 125 en est équipé. Heureusement, la marque au moins investi dans deux disques Nissin de 260 mm et ils font parfaitement leur travail. Le freinage est parfaitement dosable à 2 doigts et le feeling permet de gérer autant le brusque et le doux.
Pour cet essai, nous avons relevé une consommation plutôt variable, qui peut aller de 6 à 7 litres au 100 en usage ville et un 4 litres au 100 en roulage rapide. Avec ses 13,5 litres de réservoir, il est facile de compter au moins 250 kilomètres d'autonomie.
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