Essai - Kymco Skytown 125 : petit et costaud !
Benoit Lafontaine , mis à jour
Aujourd’hui à moins 3 000 €, on n’a plus accès à aucun scooter 125. Sauf peut-être ce Kymco Skytown, au tarif psychologique des plus attractifs. Ce scooter urbain et bien équipé est-il en mesure de concurrencer le Honda PCX 125 et son challenger, le Yamaha N-Max ?
Sommaire
Note
de la rédaction
14,8/20
En tout cas, il fait tout pour, et si son équipement d’origine n’est pas aussi complet sur certains points que celui des concurrents japonais, il n’est pas en reste et compense astucieusement. Pas de démarrage sans clef, donc, mais un barillet à volet de protection. Pas de moteur à refroidissement liquide et fonction d’arrêt automatique (Idle start), mais un nouveau bloc dit « Green Power » profitant de belles évolutions techniques et d’une attention particulière en termes de respect de l’environnement (sans trop de détails donnés cependant). Par contre, il se veut bon freineur et propose un disque à l'avant comme à l'arrière et des étriers offrant un freinage combiné, tandis que le constructeur l'annonce sobre en carburant, avec une consommation revendiquée à 2,1 l/100 et les 7 litres contenus dans le réservoir. De quoi parcourir en théorie près de 300 km. Autre point fort : les Skytown jouent la carte "accessoires inclus".
Petit gabarit, mais compatible avec les grands
Les choix techniques permettent de contenir le poids du Skytown 125 à 126 kg tous pleins faits, tandis que le refroidissement par air n'est pas à redouter en matière de fiabilité ou de longévité : non seulement le constructeur taïwanais est expert en motorisation, mais les ailettes de refroidissement du bloc-moteur sont spécifiques. Elles permettent une bonne dissipation de la chaleur, y compris en agglomération, tandis que l’ensemble du scooter est garanti 5 ans. Kymco ne saurait prendre le moindre risque, surtout lorsque la marque est en train d’opérer un réel virage qualitatif : conquérir des parts de marché se fait sur des bases solides et un tarif placé.
Pour ce faire, on augmente la qualité perçue au moyen de plastiques travaillés, plutôt bien ajustés et d’une instrumentation de bord de qualité et bien moins gadget que sur certains modèles. L’école AK 550 a fait son chemin ! Dit TFT, le tableau de bord est d’une sobriété absolue et peu disert : ce que vous voyez, c’est ce que vous avez (vitesse, régime moteur, heure, niveau d'essence et Trips totalisateur ou journalier). L’essentiel, donc, mais un petit souci de contraste, qui diminue si l’on est trop grand du fait du parallaxe, peut nuire à la lisibilité.
À propos de taille, justement, voici un scooter des plus compact se montrant logiquement des plus accessible pour tous les gabarits. Par contre, si l’on mesure plus d’1,75 m ou si l’on a de grandes jambes, le guidon viendra en conflit avec les cuisses lors des manœuvres les plus serrées tant le rayon de braquage est réduit. C’est bien simple, le Skytown 125 semble tourner sur lui-même si on le lui demande. Vous pensiez qu’il était réservé aux petits gabarits ? Malgré les 770 mm de hauteur selle annoncés, l’arcade de selle, large, et sa semelle, rigide, ne permettent pas forcément aux jambes de longueur modeste de laisser les deux pieds à plat au sol. Les petites mains gauches devront également composer avec un levier écarté et non réglable.
Mieux équipé pour compenser
Revenons-en à l’équipement, voulez-vous ? Afin de lutter au mieux contre les qualités des concurrents japonais, et de compenser les « défauts » inhérents à la catégorie des scooters urbains en matière d’emport et de protection, le Skytown 125 importé en France propose d’origine une bulle haute et un top-case de 33 litres amovible, accompagné de sa platine de support. Mieux encore, ledit top-case voit sa serrure coordonnée à celle du contacteur et son coloris à celui de la carrosserie. De quoi compenser les 27 litres du coffre ne permettant pas d’accueillir un casque intégral ou de taille imposante (modulables). Surtout, de quoi économiser la somme correspondant à l'achat de ce matériel, souvent plébiscité.
Par ailleurs, le Skytown ne fait aucune concession sur la présentation ni sur le confort. Ainsi les marchepieds sont caoutchoutés et anti glisse, tandis que l’on apprécie la possibilité de déplier succinctement les jambes en profitant du tablier intérieur. Il faut dire qu’à l’instar de ses concurrents, le Kymco dispose d’un tunnel central suffisamment étroit pour avoir les pieds à l’aise. Enfin, on apprécie les aspects pratiques, présents et immédiatement exploitables, à l’image de la prise USB de type C et de type A accessible incluse dans le vide-poches gauche, tandis que celui côté droit est ouvert et de taille correcte.
La présentation du Skytown est flatteuse et le scooter fort sympathique. Le look est travaillé, original et plaisant, motivant même à prendre le guidon de forme agréable et surtout à prendre... la route pour un essai aussi compact dans sa durée ou son parcours que l'est le scooter lui-même.
Photos (19)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération