3. Essai Kawasaki VN 900 Classic - La route: Un sans faute
On met la clé dans le commutateur situé en dessous du réservoir et près du moteur puis on lance la salle des machines. Le twin s'ébroue dans la plus grande discrétion, tout en douceur, ce qui nous confirme que nous sommes bel et bien sur une Japonaise. D'entrée, c'est consensuel, voire électrique. Passage de la première au moyen d'un double sélecteur permettant à la fois de jouer de la pointe et du talon et là, on est franchement persuadé que l'on a entre les mains une nippone. On s'attend à un bruit de verrouillage assez répandu dans la catégorie mais au lieu de ça, on s'enfonce comme dans du beurre dans un silence total. Seul la loupiote du neutral qui s'éteint nous confirme que nous sommes prêts à partir à l'aventure et à profiter des quatre rapports suivants à disposition.
Premiers mètres et c'est comme si vous aviez déjà roulé avec le brêlon. La position de conduite est à ce point naturelle qu'elle en est déconcertante et le large guidon se conjugue idéalement avec des commandes justement avancées. Bien calé dans une selle large, l'engin ne nécessite aucun parcours initiatique pour être cerné. Il vous accepte d'entrée tel que vous êtes et ôte toute appréhension dans le trafic.
Ride on !
La répartition des masses ne souffre d'aucun défaut de calcul. Le VN 900 est d'une facilité déconcertante tandis que son moteur semble en mesure de reprendre à tous les régimes. Jouer avec la boite ne relève pas de la roulette russe. Tout est onctueux et confortable.
Mettons à l'épreuve cet équilibre en haussant le rythme. 50 chevaux pour plus de 280 kilos, cette Kawasaki n'a pas pour ambition d'affoler le chrono, mais force est de reconnaître qu'elle s'en sort très bien pour un Custom. Bien suspendue, elle talonnera seulement si elle est sciemment provoquée sur une départementale ravagée et le freinage est tout ce qu'il y a de plus correct et bien réparti dans la catégorie. En succédant à son aîné le VN 800, le 900 a perdu de la pêche en haut mais a franchement gagner en bas. Une réussite qui n'a de cesse de se confirmer au fur et à mesure que les bornes défilent.
Sans le moindre accessoire en guise de protection, le « rider » ne se trouve pas pour autant être le jouet d'éole ou des turbulences camionneuses. Certes, on finit un peu par le sentir dans les bras à la longue, mais franchement, bien calé, bien positionné et avec un duo moteur-transmission à l'unisson, aligner les longs trajets ne relèvera jamais du supplice. D'autant plus que la consommation se révèle particulièrement maitrisée.
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