2. Essai Honda CBR 500 R 2016 : pas de surprise, bonne surprise
À bord, la première chose que l'on remarque, c'est que les ingénieurs de Honda ont effectivement bien travaillé sur l'ergonomie de la posture. Avec mon 1m72, je ne sens très bien. Le basculement sur l'avant grâce au guidon semi-bracelet met parfaitement à l'aise. Même les manipulations à l'arrêt se font comme à la maison, les 194 kilos de la machine ne se sentent pas, d'ailleurs on est en droit de se demander pourquoi est-elle aussi lourde pour un 500, mais elle a déjà 2 kilos de moins que l'ancienne version (grâce entre autres au pot d'échappement).
C'est sous un brouillard épais et froid que nous avons effectué les premiers kilomètres et c'est là que l on apprécie justement la présence de la bulle qui protège bien jusqu'en haut du torse (pour 1m70). La prise en main est ultra-facile, normal, nous sommes sur de la moto de débutant et quelques kilomètres suffiront pour tomber sous le charme de la simplicité et surtout la position de la moto. Seul le manque de puissance et le manque de pep's du moteur mettront en frustration la motarde expérimentée que je suis. Me reviendra à l'esprit le moteur du CB500 à carbu de l'époque, qui avec ses 10 chevaux de plus, aurait fait merveille avec cette nouvelle partie cycle.
Mais trêve de digression, cette CBR se révèle particulièrement saine à rouler. Peu importent les conditions, l'état de la route et son état de fatigue, son homogénéité est un véritable point fort et conviendra à un motard débutant pas très sûr dans sa conduite, elle met en sécurité. Et même avec 47 chevaux, les routes sinueuses seront un terrain de jeu privilégié. La gestion du moteur se fera sur les 5000 à 8000 tr/min pour le max de relance et il faudra tout de même anticiper les déplacements au-delà des 100 km/h. Avec quelques années d'expérience, le jeu de bien savoir doser la puissance et les rapports devient un bon exercice pour tenir le rythme. Ça en est presque amusant ! Mais il ne faut pas se faire d'illusion quant au côté sportif du bicylindre. Il préfère enrouler qu'être malmené (enfin vous pouvez toujours essayer).
Sur la partie cycle, et bien il est franchement difficile de lui reprocher quelque chose si on se base sur le prix/conception. Comme Honda a toujours su le faire, la CBR est sécurisante, la monte 120/70 à l'avant et 160/70 à l'arrière lui donne une superbe agilité, mais ce ne lui enlèvera pas pour autant un bon maintient de cap. Elle pardonnera également très bien les excès de confiance et le mauvais positionnement dans une courbe (normal me direz-vous), un coup de guidon et elle se replacera au bon endroit. On peut même s'amuser avec le frein arrière pour assoir la moto (il a d'ailleurs assez d'incidence) et le réflexe de freiner dans un virage n'est pas obligatoirement soumis avec un redressement brusque de la machine. Ouf !
Dans tous les cas, le système de freinage est aussi simple et facile à appréhender que le reste de la moto. En revanche, les conditions d'essais étant idéales, il a été difficile pour nous de nous rendre compte, d'un véritable usage au quotidien, comme la chauffe en ville par 35° ou encore les voyages avec une moto chargée. Sur le dernier point, les suspensions sont saines, ni trop dures, ni trop fermes, mais devront probablement être ajustées pour la dernière configuration. Mais sur un usage mixte, les suspat' sont comme le reste de la moto, simple et saines à l'utilisation.
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