2. Essai Eccity Artelec 670 : autonomie et performance haut de gamme
Comme évoqué précédemment, l'Artelec reprend une base châssis/carrosserie issue d'un constructeur grec alors qu'Eccity intègre sa technologie électrique : la batterie Lithium-ion provient d'un fournisseur allemand lié à Samsung, tandis que le BMS (Battery Management System) ainsi que le chargeur revendiquent une fabrication origine France. Le moteur de type brushless logé dans la roue arrière développe une puissance nominale de 6000 W et 10 kW en crête, que l'on peut exploiter en phase d'accélération pour un surplus de puissance. La position du propulseur permet en outre d'éviter d'avoir une transmission par courroie, un atout qui a pour bénéfice de réduire les coûts d'entretien au remplacement des plaquettes de frein. La batterie de 72V est logée sous le plancher et se recharge au moyen d'une simple prise domestique 220V. Le temps de charge oscille entre 3 et 9 heures.
Bien calé sur la selle, le pilote profite d'un espace conséquent à condition de ne pas excéder les 185 cm à la toise. Les plus grands devront empiéter sur le carré réservé au passager. Cependant, l'assise demeure large pour poser les deux pieds à plat au sol. La position de conduite reste naturelle avec des jambes bien calées à 90 degrés sans avoir les genoux qui viennent frotter sur le tablier. Après la mise sous tension au bout de quelques secondes, non sans avoir omis de retirer le coupe-circuit (en option), le propulseur électrique s'ébroue et l'on apprécie dès les premiers mètres un véritable silence de cathédrale. L'absence de période de latence au démarrage est également appréciable : si l'engin monte tranquillement jusqu'à la graduation des 30 km/h, largement pour s'extraire du flot, la suite demeure plus pêchu mais reste cependant assez linéaire jusqu'à 75 km/h. Sur voie rapide, notre modèle d'essai a frôlé les 105 km/h. Question autonomie, le fabricant annonce entre 75 et 120 km selon l'utilisation. Lors de notre essai réalisé sur un parcours mixte (ville, périphérique et autoroute), nous avons effectué 90 kilomètres avant que l'indicateur de charge ne clignote. Les 100 kilomètres sont réalistes à condition de ne pas trop s'éloigner d'une prise de courant et d'adopter l'éco conduite.
La partie-cycle s'articule autour d'une paire de jantes 13 pouces : l'ensemble procure une belle stabilité, le comportement général demeure sain et sans surprise si ce n'est une légère inertie (mais inévitable) du train arrière dû au moteur logé dans le moyeu arrière. Malgré des jantes de ce diamètre, le train avant surprend par sa vivacité mais se montre particulièrement précis. La monte pneumatique d'origine Michelin Power Pure (pneus dotés de la technologie bi-gomme) participe à l'excellente tenue de route. En matière de freinage, le 670 fait appel à deux disques ø 220 mm : très prononcé le mordant peut surprendre, d'autant que la puissance suffit à bloquer les roues sur le sec…prudence est de mise sur les sols détrempés. La prise en mains demande un peu d'habitude car le feeling aux leviers n'est pas excellent. De même, la fourche manque un peu d'hydraulique, ce qui accélère le phénomène de ''pompage'' lors des phases de freinage.
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