2. Essai BMW C 400 X 2018 : un vrai urbain

Armé d’un smartphone dans le vide-poches et du tableau de bord TFT, nous nous sommes lancés dans notre essai accompagné du système GPS de l’application BMW. L’affichage est clair et bien lisible et avec le plein, le scooter n’annonce pas moins de 590 kilomètres d’autonomie, mais notre consommation autour des 3,6 en mixte rabaisse tout de même le chiffre annoncé autour des 350 kilomètres. À prendre en compte que nous avons fait plus de route secondaire que de ville. Le chiffre pourra varier sur un roulage plus tranquille.

Bien plus petit en gabarit que les 650, le C 400 X se révèle bien plus accessible et facile d’utilisation. Après avoir regardé comment bien mettre notre sac sous la selle, il est temps de se lancer. Le système Bluthooth demande un peu de temps pour se synchroniser sur le GPS, ce qui nous laisse le temps de découvrir la position. La selle pilote n’est pas trop large pour avoir les pieds bien à plat par terre avec mon mètre soixante-dix. Le tunnel est assez encombrant, mais laisse suffisamment de place pour les pieds et les jambes. Même les grandes tailles auront suffisamment de place pour ne pas se cogner les genoux dans le tablier et manœuvrer jusqu’en butée. La manipulation à l’arrêt se fait facilement les 204 kilos du scooter ne se sente pas. La position des bras est correcte, tout comme le placement des boutons sur le guidon. La bulle basse donne une bonne visibilité sur la circulation, mais ne protège pas suffisamment le pilote à haute vitesse. Il ne sera pas rare de prendre le flux directement dans le casque. Autant opter pour la bulle haute pour optimiser le confort si vous faites de la voie rapide.

Le ronronnement du monocylindre n’est pas désagréable à l’oreille, les vibrations sont tout à fait gérables peu importe la plage de régime. Et comme beaucoup de conceptions BMW, la prise en main est immédiate, mais c’est particulièrement flagrant sur ce modèle. Cela reste un de ses plus gros points forts. Les premiers kilomètres nous aurons don vraiment permis de nous concerter sur la conduite.

Le soleil Milanais aura eu le mérite de nous faire entendre assez rapidement le ventilateur du scooter dans les zones encombrées par la circulation. Dans les remontées de file, le C 400 X se prête bien au jeu avec un empattement assez petit. De là, il suffit de le coupler avec le démarrage dynamique du moteur pour rendre la circulation dense et les démarrages aux feux amusants. En effet, les 34 chevaux du moteur restent bien disponibles, surtout à l’ouverture des gaz, c’est d’ailleurs assez bluffant pour un 350 cm3. La poussée dans les tours reste franche, même si passé les 90 km/h, les relances se montrent souples. Il ne faudra donc pas hésiter à se lancer avant tout dépassement sur les voies au-delà des 100 km/h. On appréciera en revanche sa stabilité à haute vitesse à défaut d’une meilleure protection.

Hors de la ville le scooter n’est pas en reste non plus. Il se prête facilement au jeu de la balade. La partie cycle est saine et se laisse emmener le plus naturellement du monde. Il suffira d’un regard pour qu’il suive. Sur les rythmes poussés, le cadre aura tendance à montrer un peu ses limites et c’est là que l’on sent qu’on se trouve sur un scooter, mais heureusement rattrapé par les excellentes suspensions. Les réglages sont souples, mais tout à fait adaptés pour les routes dégradées et pavées italiennes. Nous avons été même surpris par leur capacité préserver le confort du pilote, même quand ce dernier s’amuse à ne même pas ralentir pour prendre des dos-d’âne. De plus la présence de l’ASC est un vrai plus pour rassurer les débutants.

Côté freinage, BMW a sorti la grosse artillerie. En effet, l’attaque peut surprendre pour un scooter. Ça freine bien et suffisamment peu importe les circonstances. Il faudra parfois même un peu se méfier si on a la main un peu lourde. L’ABS est bien géré et pas intrusif.