En Chine, l'effet pervers du bonus pour les voitures électriques
Le bonus écologique accordé par le gouvernement chinois pour l'achat de voitures électriques a eu un effet pervers : une offre surabondante, et pas toujours très cohérente. La Chine veut désormais réguler le nombre de marques et de modèles.
C'est un effet pervers que les autorités n'avaient probablement pas prévu. Le bonus écologique accordé par la Chine pour l'achat de voitures électriques, sur un format similaire à celui de la France, a entraîné une course au développement de ladite voiture zéro émission. Une bonne chose ? Au premier abord. Il n'empêche que le gouvernement chinois se rend aujourd'hui compte qu'il y a beaucoup trop de constructeurs sortis de nulle part et de modèles de véhicules électriques.
Certaines start-up comptaient en effet (ou comptent toujours) profiter de cet effet d'aubaine qu'est le bonus à l'achat pour vendre des autos. Des constructeurs aujourd'hui bien trop nombreux qui se disputent un gâteau pas extensible à l'infini. Et puisque la sélection naturelle du fait de la compétition n'a pas eu lieu, le gouvernement compte prendre la main avec ce qu'il appelle la "consolidation".
Xiao Yaqing, superviseur du marché automobile, demande aux constructeurs chinois de voitures électriques de "fusionner" et de se "restructurer". Ceci afin d'éliminer les petits acteurs qui n'ont aucun rôle et de créer des groupes plus importants et évidemment plus compétitifs lorsqu'il s'agira de rivaliser à l'international.
En quelques années seulement, le gouvernement chinois a investi 100 milliards de dollars pour l'industrie de la voiture électrique, ce qui a entraîné la création de quelque 300 marques différentes. Il est donc temps, désormais, de faire un peu de ménage.
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