Eddy a un accident bête lors d’un essai Maserati- « Dans le regard d'Eddy Clio » par Stéphane Schlesinger
Eddy Clio est gaga de supercars, aussi n’a-t-il pas boudé son plaisir quand nous sommes allés à Modène pour essayer la surprenante Maserati MC20. Mais voilà, avant d’immortaliser la voiture, Eddy a frôlé le pire… Et ce n’était pas du tout de faute !

Quand on vous demande d’aller essayer une supercar arborant le trident de Maserati, normalement, vous exultez. Surtout quand cela se passe à Modène, chez le fameux constructeur ! J’ai bénéficié plus d’une fois de ce privilège, qui m’a une fois permis de manger les meilleures pâtes de ma vie, dans une magnifique cave voûtée où se trouvait un restaurant charmant et typique. C’était lors du lancement de la Quattroporte Automatic en 2007 (une berline assez magique), ce qui ne nous rajeunit pas…
Un déjeuner sur le pouce qui se finit sur le dos
Quinze ans plus tard, pour la Mc20, cela se passe d’une façon un peu différente. Point de petit établissement savamment choisi pour se restaurer, mais n’allons pas trop vite. Après une trop longue visite de l’usine, nous découvrons la supercar devant le show-room de la marque, à Modène. Jaune pétant sur l’herbe verte ! Eddy Clio, l’immortalise, et ça nous a sauvé la mise, mais nous ne le savons pas encore...

Explication. Pour déjeuner, des tables ont été installées à la va-vite sous un escalier dans le show-room où nous attend je ne sais quel repas froid présenté dans des boîtes en carton. Pour nous asseoir, on avait prévu de très malcommodes chaises hautes. Eddy n'est pas très content (moi non plus d’ailleurs) surtout que le temps dévolu à l’essai a fondu comme tiramisu au soleil. D’ailleurs, il a failli ne pas avoir lieu du tout !
Pourquoi ? Parce qu’au moment où Eddy pose son séant sur l’une de ces foutues chaises, celle-ci, à cause d’un sol certes luisant mais aussi glissant, se dérobe d’un coup. Notre homme d’images tombe durement, s’assommant presque ! On fait immédiatement appel à un médecin qui vient s’occuper de lui, non sans l’emporter dans une salle adjacente. Tout d’un coup, plus d’Eddy ! Allons-nous le revoir ? Nous avons tous très peur, lui en premier, le personnel de la marque arbore un joli teint blême, et je me vois déjà me rendre à son chevet à l’hôpital…

Par bonheur, le médecin nous le rend entier : Eddy n’a rien de cassé, même si la chute lui a sérieusement endolori la jambe. Pourtant, n’écoutant que son devoir (et peut-être aussi sa passion, allez savoir), Eddy trouve l’énergie de faire les vidéos. Et croyez-moi, ça n’a strictement rien d’une partie de plaisir pour lui. En effet, nous n’avons pu prendre la Maserati MC20 que vers 15h30, avec pour impératif de la rendre à 19h (la chute n’y est pour rien, c’est organisé comme ça). A peine plus de 3h pour faire l’essai et les vidéos, mission impossible en somme.
Pire encore, le road-book nous fait évoluer dans les environs de Modène : embouteillages, environnement très laid (zone d’activité, tout ça…), bitume défoncé, petite route de montagne ultra-étroite où il est strictement impossible de faire demi-tour, panne inopinée (et temporaire) de la Maserati qui refuse de redémarrer après un arrêt-vidéo. Rien - ou presque - ne nous est épargné, mais vous savez quoi ?

Quand ça veut pas... Eddy y arrive quand même !
Quoique souffrant et pressé par le temps, Eddy assure magnifiquement. Il réussit à faire ses images avant la tombée de la nuit (nous sommes en février, rappelons-le), et nous rendons la voiture dans l’étang. Pardon, dans les temps. Chapeau l’artiste ! Pour finir cette journée qui a failli tourner au drame, nous pensons nous réconforter avec un bon dîner…
Las ! Le restaurant proposé par l’organisation, qui nous l’a pourtant présenté comme excellent, nous sert un repas propre à conduire Philippe Etchebest au suicide, le tout pour un prix défié par toute concurrence. La seule qualité de l'établissement est de jouxter notre hôtel, un point crucial quand on a du mal à marcher, après une glissade chez Maserati…

Heureusement, la MC20 est fabuleuse, et le lendemain, depuis un café dans le terminal de Bologne, nous apercevons cette incroyable Lamborghini Huracán surmontée d’un gyrophare servant de voiture-guide sur le tarmac de l’aéroport. Eddy est fasciné, au point d’en oublier cette douleur à la jambe qui devait le tarabuster encore quelques temps...

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