Économie : Volkswagen se penche à nouveau sur le cas Ducati
Quel est l’avenir de Ducati au sein du groupe automobile Volkswagen ? C’est une question que l’on pensait réglée avec les assurances données par les dirigeants allemands jurant qu’il n’était pas question de se séparer des motos italiennes. Une marque qui se porte bien économiquement et qui apporte donc beaucoup à la famille VAG qui gère encore les dramatiques conséquences de ses moteurs diesels qu’elle a truqués. Mais il ressort aujourd’hui que rien n’est en fait réglé. Non, la position de Ducati au sein du groupe Volkswagen n’est pas gravée dans le marbre.
Ceci étant dit, envisager un nouveau statut pour Ducati ne signifie pas dans un premier temps une vente pure et simple. En fait, de ce qu’il ressort d’un récent conseil d’administration dont les éléments ont été relayés dans les colonnes de Sole 24 Ore, une évolution à la Ferrari déjà vue au sein du groupe Fiat Chrysler Automobile semble sur les rails.
De quoi s’agit-il ? D’abord d’un fait. Le nouveau patron et ancien de BMW Motorrad Herbert Diess a déclaré : « en ce qui concerne les marques qui ne font pas partie de notre cœur de métier, comme Ducati, Renk et Man, nous évaluerons des perspectives durables pour le futur ». On notera donc que la moto, les camions et le matériel agricole ne font pas partie de ce cœur de métier. Un distinguo qui sous-entend que les marques citées n’ont pas vocation à s’ancrer dans la famille…
Alors ? Alors, il y a la technique du « spin-off ». Qui a très bien marché avec Ferrari. Il s’agit de retirer la marque du reste du groupe. Pour le moment, Ducati s'avère être une filiale d'Audi à travers Lamborghini. Rendre la Maison Bolognaise totalement indépendante lui permettrait d'être beaucoup plus facilement cotée en Bourse. Cette stratégie, adoptée sur toutes les marques du Groupe, pourrait augmenter la valeur totale, en divisant et en rendant les sociétés individuelles complètement autonomes.
Une opération financière qui pourrait représenter le prélude à la vente de marques individuelles. Mais qui pourrait aussi illustrer la volonté déjà exprimée par Diess de séparer l'ensemble des activités du Groupe face à la révolution électrique en cours. Sur ce dernier point, on rappellera la position du PDG d'Audi, Rupert Stadler, qui envisagé déjà cet avenir avec une future Ducati électrique. Pour l'instant, les syndicats n'ont pas réagi aux déclarations de Diess. Des syndicats qui s’étaient opposés à la vente…
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