Diesel : miracle au Vatican où on carbure à l'huile de friture.
Au Vatican, on croit en celui qui a notamment multiplié les poissons. Pour boucler un processus contemporain que l’on qualifie de durable, on y a décidé d’exploiter jusqu’à l’huile de friture afin de l’intégrer dans son bilan mobilité. Et ce n’est pas un miracle.
Au Vatican, on lève les yeux levés vers le ciel mais aussi des préoccupations très terre à terre. Comme partout ailleurs, on cherche à réduire les émissions polluantes de ses activités, afin que ce ne soit pas l’enfer sur terre. On ne reste donc pas les bras en croix et pour être dans les clous, on a innové en faisant de ses huiles de friture un carburant. Plus précisément, le site automobile propre révèle qu’un accord a été signé entre l’État et le pétrolier italien Eni pour une opération spéciale.
Concrètement, les huiles de cuisson usées des restaurants de la Cité du Vatican vont être récupérées pour être traitées dans les bioraffineries de Venise et de Gela. Après avoir subi un processus de purification et de régénération, la collecte sera employée pour produire du Diesel+, « un biodiesel de haute qualité à faible impact environnemental, produit et commercialisé par Eni », précise le communiqué de presse émis par le pétrolier.
Le produit alimentera en retour les véhicules diesel du Vatican. Objectif : l’abaissement de la pollution atmosphérique locale. Selon Eni et le CNR Istituto Motori, « l’utilisation d’Eni Diesel + permettait de réduire les émissions polluantes jusqu’à 40 %, en particulier les oxydes d’azote, les particules primaires et secondaires, dont les particules ultrafines ». Ce carburant ne contient actuellement que 15 % de produits étiquetés « renouvelables ». C’est le cas des huiles de cuisson usées, des graisses animales, et d’autres déchets. Une proportion que le pétrolier assure augmenter progressivement depuis 2014.
Avec une valeur calorifique plus élevée et un additif détergent ajouté, le Diesel+ d’Eni permettrait de diminuer la consommation habituelle d’environ 4 %. Une meilleure combustion réduirait aussi l’encrassement du moteur et la fréquence de son entretien.
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