Diesel : le Sénat prône la neutralité technologique
Un peu de pragmatisme dans un monde de démagogie. Voilà comment on pourrait aborder ce rapport venu du Sénat qui est la conclusion d'un groupe de travail "mobilité et transports" de sa Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable. Au terme de ce document, la chambre haute recommande la neutralité technologique au Parlement lorsqu'il légifère pour diminuer les émissions de CO2 de l'automobile. Et donc de cesser la cabale contre le diesel.
C’est un document qui va à contre-courant d’un flot de récriminations et d’un torrent de haine contre un diesel qui fait carburer l’écologie répressive. Une sorte de bouteille jetée à la mer par ce groupe présidé par le Sénateur Guy Nègre (Les Républicains) assisté de ses collègues. Pendant des mois, ils ont approché l’industrie automobile, le monde de la recherche médicale, de la protection de l'environnement et de la presse spécialisée. Pour finir par appeler à la raison.
Car entre ceux qui avancent toutes les vertus et les autres qui diabolisent, il y a bien une marge de manœuvre. Dans les recommandations formulées par les parlementaires, on lit : « il faut "décarboner" notre parc circulant. Mais nous sommes dans une période de transition ; en attendant que les véhicules électriques et hydrogènes atteignent leur maturité technique et industrielle, il faut respecter le principe de neutralité technologique ».
La « neutralité technologique ». Voilà une idée qu’elle est bonne ! La suite bouscule les idées reçues. Ainsi, « interdire les véhicules Diesel en centre-ville, même les plus récents pourrait s'avérer contre-productif, si cela devait conduire à les remplacer par des véhicules à moteur à essence à injection directe. Les Diesel récents ne sont pas plus polluants que les véhicules essence modernes à injection directe et une bonne partie de la pollution automobile provient également des particules issues du freinage et des pneumatiques ». La maire de Paris Anne Hidalgo qui veut éradiquer le diesel du centre de Paris d’ici 2020 appréciera.
De même, il semblerait que certaines priorités aient été perdues. Le groupe estime qu’il faut donner la priorité à la diminution des émissions de carbone fossile de nos véhicules et oublier ainsi les systèmes de traitement des oxydes d'azote. Les privilégier, c’est provoquer une surconsommation de gazole. Donc, une hausse des émissions de carbone. Un ensemble de conclusions qui rendrait vert de rage un écologiste.
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