Comparatif - Mazda 3 VS Peugeot 308 : leadership contesté

Malgré ses six années de carrière, la Peugeot 308 reste solide face à de fringantes rivales fraîchement débarquées sur le marché (Ford Focus, Kia Ceed, etc.). Qualités dynamiques toujours au top, habitacle accueillant, présentation qui vieilli avec grâce… Bon nombre de rivales ont essayé de lui chiper sa couronne, en vain. Et la lionne de continuer à caracoler en tête des ventes de son segment.

Sur ce deuxième point, elle n’a pas grand-chose à craindre de sa rivale du jour, la Mazda 3 n’ayant jamais eu sur notre marché une popularité suffisante (60 000 exemplaires vendus en 2018 contre à peine 1 500…) Pour le reste en revanche, la Nippone avance de sérieux arguments. Entièrement renouvelée avec une ligne à la fois élégante et agressive, dotée d’un habitacle ergonomique et remarquablement bien fini, elle est aussi l’une des rares à pouvoir tenir la comparaison avec la Sochalienne dès qu’il s’agit de prendre le volant, notamment grâce à des moteurs réussis et un châssis très efficace. Encore faut-il convaincre avec un sens de l’accueil à la hauteur, ce qui n’est pas encore son point fort malgré un gabarit plutôt généreux. Peut-elle compter sur sa modernité pour réparer cet écueil ? C’est ce que nous avons voulu vérifier en comparant ces deux versions, avec moteur essence et boîte automatique.

Aspects pratiques : mauvaise optimisation pour la Mazda

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C’est décidément une mauvaise habitude prise par les créations de Hiroshima. Systématiquement (hormis peut-être pour le CX-5), les modèles Mazda sont à la fois les plus costauds de leur catégorie mais aussi les moins accueillants. Une sorte de tradition à laquelle n’échappe pas cette nouvelle 3. Avec ses 4,46 m de long, elle est 21 cm plus longue que la 308 ! Un gabarit généreux qui la place même à mi-chemin entre deux segments, les familiales les plus courtes faisant effectivement 20 cm de plus… Un gap conséquent sur lequel elle ne capitalise donc pas pour proposer plus d’espace à bord et dans le coffre. Les chiffres sont sans appel, avec seulement 330 l de chargement disponibles, elle rend près de 90 l à la Peugeot 308, donc le seuil de chargement est qui plus est nettement plus bas.

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Un coffre peu pratique donc, qui se double d’une habilité quelconque aux places arrière. La banquette généreusement creusée de la Mazda permet de s’y sentir à l’aise, mais l’accès, l’espace aux jambes et le sentiment d’engoncement renforcé par un montant arrière proéminent, font préférer la 308. La lionne n’est pas la référence dans la catégorie, mais on s’y sent plus à l’aise, malgré un format beaucoup plus compact, et donc pratique en ville. Mais la Japonaise se rattrape aux places avant avec un dessin de planche de bord moderne et élégant. La qualité de fabrication est d’un très bon niveau et surpasse aujourd’hui celle de la 308.

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L’ergonomie tombe rapidement sous le sens, malgré l’absence d’un écran tactile, mais c’est un moindre mal quand on prend en considération celui de la 308. Amélioré lors de son restylage, il n’est toujours pas le plus réactif. Enfin, le poste de pilotage de cette dernière (petit volant, tableau de bord en hauteur) fait toujours son petit effet, même s’il ne peut convenir à tout le monde.

Équipement : la Mazda est nettement plus généreuse

Pour ce match, nous avons choisi les finitions intermédiaires de nos deux protagonistes. À savoir Allure pour la 308 (vendue 28 900 € avec le 1.2 PureTech 130 ch EAT8), et Style pour la 3 (affichée à 28 400 € avec le 2.0 SkyActiv-G 122 ch BVA). Une différence de prix de 500 € en faveur de la Mazda, qui s’avère être d’ailleurs la plus généreuse des deux en termes d’équipement. En effet, quand la 308 facture son alerte anticollision et son freinage automatique d’urgence (300 €), son régulateur de vitesse adaptatif (700 €), son avertisseur d’angle mort (500 € avec l’assistant automatisé au créneau) et ses sièges chauffants (200 €), la Mazda les « offre » de série. Ce qui porte la différence de prix à 2 200 € à équipement équivalent. De quoi opter pour la finition supérieure de la Mazda (Inspiration à 30 600 €), qui se dote de la sellerie cuir, du siège conducteur électrique, des phares Full LED, de l’affichage tête haute et du système audio Bose à 12 haut-parleurs. Autant d’équipements facturés à hauteur de 2 000 € sur la Peugeot… Plus chère et moins bien équipée, la 308 ne peut que s’incliner dans ce chapitre.

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 Budget : Peugeot, dans le panier haut des généralistes

En ouvrant la partie budgétaire de ce comparatif, la Peugeot 308 part, avec son rapport prix équipement moins avantageux, avec un sérieux handicap. Et en dehors du prix d’achat, elle est également pénalisée par sa garantie offrant une moindre couverture (2 ans kilométrage illimité contre 3 ans et 100 000 km pour la Mazda). Et son malus riquiqui de 35 € ne pèse pas lourd face à celui, restreint aussi, de la Mazda (90 €). Ajoutez à cela la très grande fiabilité des modèles de la marque japonaise, une côte à trois ans attendue plus solide pour la Mazda et vous obtenez un bilan nettement plus flatteur pour cette dernière. Voilà de quoi lui pardonner des consommations moins maîtrisées lors de notre essai. En sirotant en moyenne 7,3 l/100 km de moyenne, son bilan est moins flatteur que celui de la très sobre 308 PureTech 130 (6,9 l/100 km). Une différence à nuancer toutefois en prenant en compte les technologies adoptées par Mazda concernant ses moteurs.