On aura sans doute jamais autant parlé de pneus que lors de cette présente saison. La faute à leur influence qui est apparue cette année par trop déterminante, à l'aune d'une nouvelle réglementation imposant une limitation des choix avant les courses. A cette règle, c'est Bridgestone qui a su se montrer à ce point réactif que son grand rival Michelin a bu la tasse.Une conjoncture qui a eu le don de faire perdre patience le ponte de la Dorna Carmelo Ezpeleta. Qui a fini par menacer les protagonistes d'un changement radical d'ambiance par la détermination d'un manufacturier unique, s'ils ne s'accordaient pas sur une solution qui les rendraient moins incontournables.A Misano, Bridgestone et Michelin se sont exprimés sur le sujet. Et pour d'abord chacun souhaiter la présence de l'autre l'année prochaine. Pour le Japon, Yamada a été clair : « Nous voulons que Michelin reste. Nous n'adhérons pas à l'idée d'un manufacturier unique. Nos contrats 2008 ne sont pas encore finalisés mais nous ne souhaitons pas et de toute façon nous ne pouvons pas soutenir plus de dix pilotes. »Côté Auvergnats, on bat sa coulpe et on promet de changer radicalement de méthode de travail. Jean Philippe Weber, malgré cette saison difficile espère néanmoins « garder nos équipes actuelles et peut être même en récupérer quelques autres. » Quant à l'évolution de la réglementation : « On pourrait accroître l'allocation des gommes surtout pour ce qui est de l'arrière. Autoriser aussi plus d'essais et déterminer le moment du choix plus tard, car pour le moment on agît en aveugle. »Les deux manufacturiers, s'ils sont concurrents, ne veulent en aucun cas d'une lutte à mort. Il faut dire que supporter la totalité d'un plateau signifie un déploiement logistique conséquent, même si l'investissement dans la recherche se trouverait par là même ralenti. Et puis, surtout, on ne parlerait presque plus d'eux. Il est vrai que cette année n'a pas été avare en publicité en ce qui les concerne. Bonne ou mauvaise, l'essentiel n'est il pas que l'on en cause ?