C'est un patron heureux. Avec une progression de 5,4 % en 2017 et des records historiques de ventes, Lionel French Keogh aborde ce Mondial de l'auto avec le sourire. D'autant que Hyundai y présente la nouvelle version fastback de la I30N. Une offensive dans le sport entamé il y a tout juste un an avec la version 5 portes. "Une offensive logique puisque nous sommes aussi engagés en championnat du monde WRC", se justifie le patron français. Et elle n'est pas achevée. "D'autres modèles sont appelés à arborer le sigle N (comme Nürburgring) dans les prochaines années". Mais si le sport est l'un des nouveaux hobbys du Coréen, le constructeur est également à l'attaque dans le créneau de l'électrique et de l'hydrogène. Il fut l'un des pionniers dans ce dernier domaine, en compagnie de Toyota, et commercialise ces temps-ci un SUV baptisé Nexo dont l'énergie est fournie par l'hydrogène. Le Kona lui, s'il dispose d'un moteur électrique comme le Nexo, tire son énergie de batteries qui lui offrent, et c'est un record pour un constructeur généraliste, 480 km d'autonomie. Une autonomie que le marathonien Pierre Desjardins est d'ailleurs en train de vérifier, en direct, ce dimanche sur le périphérique parisien. Mais le déploiement des watts ne s'arrêtera pas là. "Une petite voiture urbaine, 100 % électrique devrait arriver bientôt".Reste que le patron de Hyundai pourrait nourrir quelque regret dans cet océan de bonnes nouvelles. Genesis, la marque premium du groupe Hyundai-Kia n'a pas droit, pour le moment, à son visa pour l'Europe. Les autos haut de gamme coréennes sont diffusées en Asie et en Amérique du Nord, mais pas chez nous. "La faute à ses moteurs, malheureusement" s'excuse Lionel French Keogh. Traduction : ses moteurs à essence, plutôt gourmands et gros émetteurs de C02 pourraient se heurter aux normes WLTP en Europe et souffriraient, en France notamment, d'un malus exorbitant qui les rendrait difficiles à vendre.