C'est comme un retour de l'enfant prodigue ! Sonnez hautbois, résonnez musettes, voici que l'engin aux profondes racines gauloises dans l'imaginaire collectif revient s'ancrer dans notre verte contrée après s'en être parti batifoler avec la Chine. Le ministre à la marinière et pratiquement au bonnet phrygien y est même allé de son discours. Oui, Solex va, à nouveau, produire en France. Ou presque.Ceci dit, on a beau en sourire, pour les huit personnes qui vont mettre la main à la patte dans l'usine désignée à Saint Lô, c'est une bonne nouvelle. C'est du boulot dans un secteur qui plus pris l'habitude d'en détruire que d'en créer. Le plus beau c'est qu'avant deux ans, il y aura vingt deux personnes en plus pour sortir l'icône devenue électrique et qui sera accompagnée de trottinettes et autres vélos à batterie. Dans les 30.000 dit on du côté du taulier Easybike, si le courant passe bien avec le marché. En attendant, on commencera en janvier 2014 avec 3 000 Solex.Bon, 70% de la production de la marque continuera à sortir des ateliers de Shangaï. Mais la différence de coût de production ne serait que de 15 à 20% si bien que tout espoir est permis. Du moins est-ce l'avis du ministre du redressement productif qui a déclaré sur le sujet : "Le "Made in France" a de l'avenir et la relocalisation de Solex en est une nouvelle preuve. Mais à la condition que tout le monde se mobilise : ce projet n'aurait pas vu le jour sans l'aide de la Banque publique d'investissement, les banques privées ayant refusé de le soutenir, ce qui n'est pas normal." Voilà, ça, s'est fait...