Le carburant SP95-E10 (composé de 10% d'éthanol et de 90% d’essence) a été lancé en France le 1er avril 2009. Le Groupe PSA Peugeot Citroën tient à préciser que deux millions de véhicules Peugeot et Citroën peuvent l'utiliser.D'après le Groupe, ce nouveau carburant devrait devenir à terme le carburant européen de référence. Il explique qu'il milite de longue date pour une utilisation raisonnée des agro-carburants : il considère alors que l’introduction du SP95-E10 peut non seulement avoir un impact positif immédiat sur les rejets de CO2 (une grande proportion des véhicules en circulation pouvant déjà être alimentée avec ce carburant), mais également sur la gestion des terres agricoles en France.PSA Peugeot Citroën précise que le SP95-E10 a un effet immédiat et rapide sur la maîtrise des émissions de CO2 : l’impact du gain en CO2 du puits à la roue de l’E10, évalué à 6% par rapport à l’essence, peut bénéficier à une large proportion des véhicules. 47% du parc en circulation en France (source CCFA) peuvent rouler au SP95-E10, ce qui représente environ 60% de la consommation d’essence : ainsi tous les modèles Peugeot et Citroën à moteur essence fabriqués depuis le 1er janvier 2000 (soit 2 millions de véhicules) sont compatibles avec ce nouveau carburant. Il met en avant que si tous ces véhicules Peugeot et Citroën adoptaient ce nouveau carburant, plus de 300 000 tonnes de CO2 seraient évitées dès la première année.PSA Peugeot Citroën souligne que le SP95-E10 est compatible avec la gestion des ressources agricoles disponibles : à peine 3% des surfaces agricoles françaises consacrées aux céréales et aux betteraves suffisent à produire l’éthanol nécessaire à une incorporation à hauteur de 10%. Et cette quantité produite s’intègre également dans les plans de réduction de la production de sucre dans le cadre de l’Organisation Commune du Marché du sucre. Pour des incorporations supérieures à 10%, il sera nécessaire d’attendre la deuxième génération de biocarburants, issue principalement des déchets.Le Groupe veut désormais que les instances françaises se penchent aussi sur l’introduction du B10, l’équivalent diesel de l’E10, à savoir 10% de biocarburant mélangé au diesel. D'après lui, cela permettra d’atteindre les objectifs ambitieux d’incorporation de biocarburant que s’est fixée la France à l'horizon 2010. Il ajoute que l’effet sur la maîtrise des émissions de CO2 serait renforcé compte tenu de la part des véhicules diesels en circulation. Tous les véhicules Peugeot et Citroën diesel acceptent le B10 : si tous ces véhicules fonctionnaient au B10, plus de 860 000 tonnes de CO2 seraient épargnées dès la première année. Affaire à suivre !