Aujourd'hui, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté officiellement le bilan 2007 de la qualité de l’air en France. Elle a expliqué : "Le bilan 2007 de la qualité de l’air est une invitation à poursuivre la lutte contre les pollutions. Il nous enseigne qu’en matière d’écologie, il n’y pas de place pour le défaitisme. Les moyens mis en oeuvre contre les polluants classiques ont permis de réduire significativement leurs émissions. Néanmoins, Il faut intensifier notre action car il nous reste des batailles à livrer sur le front de la qualité de l’air extérieur comme intérieur." Ainsi, pour le ministère de l'Ecologie, les tendances sont encourageantes mais les résultats sont préoccupants concernant les particules fines et l’ozone.Voici les chiffres communiqués en matière de réduction des émissions polluantes entre 2000 et 2007 :Les efforts pour diminuer les rejets de substances toxiques ont été réalisés notamment dans le cadre du Plan national santé environnement. Ils concernent le mercure, le cadmium, le benzène, les dioxines, le chlorure de vinyle monomère et le plomb rejetés par les installations classées. Ainsi, les émissions de dioxines des incinérateurs de déchets ménagers sont passées de 100g/an en 2005 à moins de 10g/an en 2006 et les rejets de toxiques industrielles ont connu des baisses de 30 à 50% entre 2000 et 2005.Par contre, une hausse limitée mais continue de la pollution par particules fines a été enregistrée, dont l’impact sur la santé est à présent avéré. A la demande de Nathalie Kosciusko-Morizet, en octobre 2007, une procédure de gestion des pics de pollution par particules à été mise en place sur le territoire. Celle-ci prévoit la diffusion d’une information obligatoire du public accompagnée de recommandations comportementales. Ce dispositif a déjà été enclenché 31 fois par les préfets depuis le mois de janvier 2008.En 2007, l’été peu ensoleillé n’a pas conduit à des niveaux élevés de pollution par l’ozone sur le territoire. Le début de l’été 2008 a été marqué par un premier épisode, qui a touché essentiellement le sud-est de la France. Lors de ces pics d’ozone, deux niveaux réglementaires ont été fixés pour la mise en oeuvre par les préfets de l’information du public et des mesures d’urgence voire de restriction. Et le site Internet PREVAIR développé par l’INERIS fournit des cartes de prévision des épisodes de pollution par l’ozone.Objectifs 2008 : renforcement du dispositif de lutte pour la qualité de l’air et priorités au plan particules et la qualité de l’air intérieurA l’occasion de cette présentation du bilan 2007 de la qualité de l’air en France, Nathalie Kosciusko-Morizet a dévoilé les principales mesures et recommandations qui seront portées par le ministère de l'Ecologie pour renforcer le dispositif de lutte contre les pollutions de l’air :1) La lutte contre la pollution par les particulesPour répondre à l’objectif du Grenelle de l’environnement d’une réduction des concentrations particulaires de 30% d’ici à 2015, le plan particules fait parti du second plan national santé et environnement qui sera soumis à consultation du public à l’automne prochain. Ces efforts doivent concerner les particules primaires mais aussi les polluants du type oxydes d’azote et ammoniac, dont l’interaction produit des particules secondaires dans l’atmosphère.Le projet de dispositif de lutte contre la pollution particulaire cible les 4 principaux secteurs responsables des émissions (domestique, industriel et le résidentiel tertiaire, agricole). Il se décline au travers des actions suivantes :2) La qualité de l’air intérieurSeuls 11% des Français se disent sensibilisés à la qualité de l’air intérieur, soit 3 fois moins que pour l’air extérieur. Pourtant, nous passons plus de 80% de notre temps dans des locaux et plus généralement des lieux confinés qui peuvent présenter des concentrations élevés de polluants, en particulier des composés organiques volatils. Or, sur ce point, nous sommes actuellement au même stade qu’il y 20 ans pour l’air extérieur. L’objectif prioritaire passe en premier lieu par la création d’un référentiel de mesures adapté à l’air intérieur.A cette fin, deux indices sont en cours d’élaboration :Le principe de surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les lieux clos ouverts au public a été décidé lors du Grenelle de l’environnement. Les lieux et polluants retenus sont les suivants :fines) et le CO (monoxyde de carbone). La mise en oeuvre de cette surveillance nécessite le développement de protocoles de mesures nationaux permettant d’assurer la comparabilité des résultats. Les protocoles utilisés pour les mesures particulaires dans les gares et le métro seront les mêmes protocoles que ceux utilisés dans l’air ambiant, étant donné les volumes et renouvellement d’air concernés. A cet égard, une convention a été signée entre AIRPARIF et la RATP. Celle-ci prévoit une collaboration technique pour consolider le dispositif de mesures, de surveillance et d’information au public mis en place depuis plusieurs par la RATP.Affaire à suivre !(Source : ministère de l'Ecologie Photo : Conseil général de la Seine-Saint-Denis)