Par Anonyme
Henri Grouès dit ’’abbé Pierre’’, et Emmanuel de Graffenried dit ’’ Toulo’’ ont quitté notre monde ce lundi 22 janvier.. Ils sont dans mon esprit associés dans une complémentarité sans lequel notre monde ne saurait fonctionner humainement donc exister.
L’œuvre immense du premier est la construction de demeures où la vie de tant de gens a pu ainsi devenir décente et convenable, et celle du second est une grande geste. Une geste élaborée par la passion, et le génie de l’homme. Une geste de joutes, de couleurs, de bruits, et d’odeurs.
Le pilote suisse, Emmanuel de Graffenried sur une Masérati, a, sauf erreur de ma part couru 5 fois dans ma ville d’Albi, sur le plus ancien circuit des Planques, fait de trois virages et de trois lignes droites. Des virages pour l’adresse et des droites pour le courage.
Oui, en faut du gros cœur pour en ses cinq participations, en 37, 39, 48, 49, et 50, frôler à 300 Km/h, deux murs de platanes derrière lesquels bien des spectateurs se protégeaient.
1949 fut sa meilleure course. Quatrième. Les trois premiers ne sont autres ce jour là que le maître, JM Fangio, le mythique prince thaïlandais Bira (Siam à l’époque), et le français Louis Rosier.
Il me plait aujourd’hui d’imaginer une scène surréaliste : pendant que les deux ’’Saint Pierre’’ se congratulent mutuellement sur le seuil de la porte du paradis, l’un enviant l’autre sans doute, Emmanuel de Graffenried lui, l’a franchi sur sa Masérati Numéro 16, rejoignant ainsi, lui le dernier survivant du premier GP homologué, tous ses anciens rivaux et compagnons de ce que les nostalgiques de ce temps nomment bien justement l’ère des titans…