Comment Goodwood est devenu la plus belle manifestation automobile au monde
Vous aimez aussi bien les voitures de course que les supercars et les autos de collection ? Laissez tomber Le Mans, la Formule 1 ou les rassemblements d’anciennes. Il faut aller à Goodwood, au Festival of Speed (et peut-être aussi au Revival).
En 1993, un certain Charles Gordon-Lennox, 11ème Duc de Richmond, s’est amusé à organiser un grand rassemblement automobile sur son terrain dans le Sussex en Angleterre, invitant tous les participants à venir rouler sur son petit bandeau de bitume mesurant seulement 1,86 kilomètre de long entre des bottes de paille. Après le refus du circuit historique de Goodwood de le laisser faire sa manifestation sur la piste, il s’est tout simplement dit qu’il pouvait réussir à monter un évènement automobile intéressant en rassemblant aussi bien les propriétaires de vieilles voitures de course que les marques modernes.
Au fil des ans, le Festival of Speed de Goodwood s’est imposé peu à peu comme un rendez-vous incontournable pour les fans de voitures d’exception, mais aussi pour les marques qui ont commencé à privilégier ce genre de rendez-vous plutôt que les salons statiques où les nouveautés s’exposent simplement sur des stands à la lumière artificielle. A Goodwood, la tradition oblige plutôt les participants à lancer leurs voitures sur la piste, formant désormais une véritable spéciale d’asphalte ou certaines marques essaient d’accrocher le record chronométrique absolu. Après des Formule 1 McLaren puis la Volkswagen ID.R en 2019, ce record appartient désormais à la McMurtry Spéirling, une voiture électrique au profil hors normes capable de rouler plus vite que les meilleures voitures de course.
Un festival extraordinaire
Alors que les salons automobiles classiques tombent en désuétude, les marques se bousculent désormais pour exposer leurs nouveaux modèles au Goodwood Festival of Speed à côté des collections de voitures de course de toutes les époques et de tous les genres, des Formule 1 les plus légendaires en passant par les mythes des 24 Heures du Mans ou les légendes de l’ancien temps. Avec toujours cette volonté de pousser le rythme au maximum, quitte à parfois occasionner des sorties de piste impressionnantes mais toujours sans bobos. Cette année encore, la Porsche 911 GT1 victorieuse aux 24 Heures du Mans 1998, une McLaren F1 GTR ou encore la Hyundai RN22e ont fini contre les bottes de paille avec des dégâts plus ou moins conséquents.
Le Goodwood FoS, c’est aussi l’occasion d’observer les voitures qu’on ne croise jamais en-dehors des salons automobiles les plus réputés de la planète, mais en mouvement. Se retrouver en face d’une Bugatti Bolide côtoyant une Aston Martin Valkyrie AMR Pro, ça vous laisse sans voix. Surtout quand ces supercars se trouvent à côté d’une Lotus Evija, d’une Valkyrie Roadster, de plusieurs Pagani Utopia et autres Huayra R, de la nouvelle McLaren 750S, de la dernière Lamborghini Revuelto, d’une Ferrari Daytona SP3, de la Mercedes-AMG One et de la future AMG GT, de la GMA T33 Spider à côté de la T50 et de la quasi-totalité des modèles les plus rares du marché actuel. Tout cela à fond en piste pour le plaisir des spectateurs, dans une ambiance plus proche du rassemblement champêtre que de l’évènement circuit classique.
Bref, un rendez-vous qu’il faut absolument honorer au moins une fois dans sa vie quand on se passionne pour toutes ces choses bruyantes et polluantes à quatre roues. Même avec une météo catastrophique cette année, qui a entraîné l’annulation de la journée de samedi et perturbé toute la manifestation, le Goodwood Festival of Speed est une source d’émerveillement unique au monde. Comptez au minimum 62 euros pour un ticket mais compte tenu de la variété et de la qualité du plateau sur place, nous vous recommandons chaudement d’aller y faire un tour au moins une fois. Même sans avoir eu le temps de profiter de toutes les attractions extraordinaires en piste à cause de notre travail sur place, on n’arrête pas d’y repenser.
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