Citroën et Astérix, une collaboration au beaufix

Cinéma et automobile ont toujours entretenu des relations étroites, qui ont même parfois conduit les constructeurs à créer des modèles spécifiques pour les besoins d’un film. On se souvient par exemple de la Lexus 2054 de Minority report ou de l’Audi RSQ de I,Robot, qui en 2003 préfigurait fidèlement la future R8.

Cette fois, c’est Citroën qui sera à l’honneur dans la prochaine aventure d’Astérix et Obélix, intitulée Astérix et Obélix : l’empire du milieu, qui sortira sur les écrans le 1er février 2023. Pas question de créer un bolide futuriste, donc.

La marque aux chevrons a au contraire réinterprété les lignes d’un modèle mythique (mythix ?), à savoir l’incontournable 2CV qui symbolise l’automobile française dans le monde entier.

Pour les besoins du film, les équipes dirigées par Pierre Leclercq, directeur du Style Citroën ont développé ce char en trois mois, un délai plutôt court s'agissant d'un concept-char.

Le véhicule, qui dans le film est mis au point par Cétautomatix le forgeron, accompagne Astérix et Obélix jusqu’en Chine – clin d’œil au passage à la mythique Croisière jaune de 1931, où des autochenilles Citroën avaient rallé Beyrouth à Pékin - et il est bien sûr tiré par deux chevaux.

Mais l’investissement de Citroën dans cette œuvre s’est aussi joué en coulisses, avec la fourniture aux équipes de 10 véhicules électriques et hybrides rechargeables, lesquels étaient alimentées par des bornes de recharge badgées Toutelectrix.

Une démarche qui s’inscrit dans la volonté de limiter les émissions carbonées sur les tournages, ce qui est tout à fait louable. « Forts de cette expérience réussie, nous sommes confiants pour répliquer ce dispositif sur nos prochaines productions », commente un responsable  de Pathé Films.

Par contre, difficile d’imaginer d’autres références automobiles dans de futures aventures cinématographiques d’Astérix.

On se souvient toutefois de Goudurix, jeune lutétien écervelé, arrivant tombeau ouvert dans le village gaulois aux commandes de son « char sport fabriqué à Mediolanum » (Milan), référence à Alfa Romeo. La marque Italienne, qui comme Citroën appartient au groupe Stellantis, se laissera-t-elle tenter à son tour d’ici quelques années?

Sinon, on pourra suggérer à la production d'explorer d'autres pistes automobiles, comme par exemple avec le Renaulttrafix ou le Hyundaiionix.