Chine : des véhicules électriques à la place des taxis à essence
La Chine a décidé de prendre à bras-le-corps son problème de pollution urbaine. Elle agira directement sur son trafic routier en jouant la carte du véhicule électrique. Ce type de modèle devra prendre une place sur son marché automobile qui est le premier mondial, un impératif qui n’a pas échappé aux constructeurs qui réagissent déjà si l’on en juge par la démarche de la chancelière allemande Angela Merkel. Mais il n’y a pas que ça. À Pékin, on prévoit de remplacer progressivement ses 70 000 taxis par des véhicules électriques.
Un remplacement qui se devra se faire très rapidement, car dès cette année ! Remplacer ses 70 000 taxis à essence par des véhicules électriques coûtera environ 1,2 milliard d’euros aux opérateurs de taxis. Ces véhicules électriques coûteront environ deux fois plus à l'achat que les taxis à essence. Mais leur empreinte carbone sera aussi considérablement plus faible que celle des voitures classiques.
Une évolution au pas de charge, mais justement, c’est pour recharger ces voitures que le problème se pose. En 2014 déjà, Pékin avait ajouté quelque 200 taxis électriques sur ses routes et les conducteurs s’étaient vite plaints de queues interminables – jusqu’à six heures – aux bornes de rechargements. "Il y a déjà 200 taxis électriques dans les rues du district de Tongzhou à Pékin, mais seulement une centaine roule, les autres attendent de se charger", avait alors expliqué un conducteur de taxi au journal Caixin.
L’ambiance risque donc d’être aussi électrique. Mais la situation générale semble imposer des mesures draconiennes. En début d’année, la capitale chinoise avait annulé des dizaines de vols dans ses aéroports et suspendu son trafic de bus à cause d’un épais nuage de pollution, en lançant, au passage, une "alerte rouge pollution". Selon une étude de 2015, la pollution de l’air tuerait près de 4 000 personnes chaque jour en Chine. Enfin, si Pékin et ses provinces alentour souffrent d’une pollution chronique, c’est aussi en partie dû aux industries lourdes du nord de la mégalopole.
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