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Ces voitures qui ont dû changer nom en urgence

Bien avant l’Alfa Romeo Milano, plusieurs modèles ont dû modifier leur patronyme avant de se lancer sur le marché, souvent pour des raisons liées à la concurrence. Ainsi des Tesla Model 3, Fiat Panda, Peugeot 309, Porsche 911...

Ces voitures qui ont dû changer nom en urgence

Développer un nouveau modèle c’est une chose. Le nommer correctement en est une autre. Fut un temps où ce n’était pas bien difficile : la voiture était désignée par sa cylindrée (Austin 1800, Fiat 1500) ou sa puissance (Renault 40 CV, Citroën 2CV). Mais les constructeurs ont voulu un peu plus personnaliser leur production, ce qui se comprend, mais, en conséquence, ils ont parfois eu du fil à retordre concernant la dénomination de certains modèles. Jusqu’à devoir la changer soit juste avant leur commercialisation, soit juste après, pour des raisons diverses. La plus fréquente demeure les menaces de procès émises par d’autres marques, estimant que le nom leur appartient ou ressemble trop à ceux qu’ils utilisent déjà.

Ferdinand Alexander "Butzi" Porsche posant aux côtés d'une 901 en 1963.
Ferdinand Alexander "Butzi" Porsche posant aux côtés d'une 901 en 1963.

Ainsi de Porsche, qui avait décidé d’appeler 901 la descendante de sa 356. Seulement… Peugeot ne l’a pas entendu de cette oreille. En effet, la marque sochalienne a déposé toutes les dénominations à trois chiffres comprenant un zéro au milieu. Elle n’a pourtant pas cillé quand Bristol a sorti sa série des 400, débutant par la 401 en 1948. Mais ses dirigeants n’ont pas oublié la guerre, où on l’avait placée sous la férule de Ferdinand Porsche…

Aussi, quand la 901 est sortie en septembre 1963, Peugeot a fait les gros yeux et la marque allemande a transformée la 901 en 911, après en avoir tout de même produit 82 exemplaires. Le changement de nom a plutôt été profitable, le nombre 911 étant très connu aux USA, énorme marché pour Porsche, où il est un numéro d’urgence.

Initialement, la Fiat Panda II devait s'appeler Gingo. Mais Renault a mis son veto.
Initialement, la Fiat Panda II devait s'appeler Gingo. Mais Renault a mis son veto.

Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle de la Panda II. En 2003,  Fiat s’apprête à remplacer sa Panda I, une mamie alors âgée de 23 ans qui a connu un énorme succès commercial. Seulement, la marque italienne, dont la clairvoyance n’est pas la principale qualité, décide de baptiser sa future citadine… Gingo.

La voiture est exposée sous ce nom au salon de Genève. A la fureur de Renault, qui trouve cette dénomination bien trop proche de Twingo. Surtout que la petite italienne attaquait frontalement son modèle à succès. Au départ réticent, le géant italien a accepté de rebaptiser sa Gingo en Panda au mois de Juillet… Et celle-ci a tout de même été un immense succès, contribuant à sauver Fiat de la faillite.

La Tesla Model 3 devait initialement se nommer Model E... n'était Ford qui s'y est opposé.
La Tesla Model 3 devait initialement se nommer Model E... n'était Ford qui s'y est opposé.

Bien plus récemment, c’est  Tesla qui a failli commettre une bévue similaire. En effet, la firme dirigée par le sulfureux Elon Musk avait initialement prévu de baptiser sa Model 3 assez différemment : son choix s’était porté sur Model E. Avec les Model S, X et Y, cela devait former le mot « SEXY ». Amusant, non ? Un constructeur s’est manifesté pour dire : No ! Et ce n’est pas Mercedes, comme on aurait pu le croire, puisqu’il produit la Classe E.

Non, c’est  Ford qui a regimbé, arguant du fait que Model E ressemblait trop à ses appellations du passé, comme Model A ou T. Surtout, l’ovale bleu comptait lancer sa propre électrique grand public, qu’il comptait badger… Model E, une appellation déposée au début des années 2000. Tesla a renoncé, et sa Model E est devenue la Model 3, sans que cela ne lui porte le moindre préjudice. Quant la Ford Model E, on ne l’a jamais vue…

La NSU K70 a été rebadgée  Volkswagen en toute urgence juste avant la commercialisation en 1970.
La NSU K70 a été rebadgée  Volkswagen en toute urgence juste avant la commercialisation en 1970.

D’autres changements d’appellation ont dû être opérés, mais pas pour des raisons de concurrence. On a déjà parlé de la Volkswagen K70 qui devait initialement s’appeler NSU. La marque de Wolfsburg s’est accaparé la familiale de NSU pour la commercialiser sous propre blason en 1970 et tester la réaction du marché face à une VW à traction avant.

Une Peugeot 309 ? Non, une Talbot Arizona de pré-série.
Une Peugeot 309 ? Non, une Talbot Arizona de pré-série.

Un fait similaire a eu lieu en France au creux des années 80. En 1978, Peugeot a racheté les activités européennes de l’américain Chrysler, donc a récupéré les marques du Groupe anglais Rootes ainsi que Simca. Très étrangement, le lion a décidé de rebaptiser ce dernier, pourtant très populaire, en Talbot, marque de voiture de luxe disparue dans les années 50, ce qui n’a pas vraiment fonctionné.

Pourtant, après les 1510, Tagora, Solara et Samba, Peugeot avait décidé de lancer un dernier modèle pour sauver Talbot. Cette compacte, prévue pour succéder à l’Horizon, était en fait une 205 rallongée et dotée d’extrémités redessinées. Elle devait se nommer Arizona. Quelques exemplaires de pré-série ont d’ailleurs été assemblés. Mais avant la sortie du modèle définitif, fin 1985, PSA avait décidé la mort de Talbot. Aussi, ce nouveau modèle s’est-il badgé Peugeot 309… tout en utilisant des blocs 1,1 l et 1,3 l d’origine Simca !

La Fiat Ritmo a été rebaptisée Strada juste avant sa commercialisation sur les marchés britanniques et américains. Pour des raisons de facilité à prononcer son nom apparemment.
La Fiat Ritmo a été rebaptisée Strada juste avant sa commercialisation sur les marchés britanniques et américains. Pour des raisons de facilité à prononcer son nom apparemment.

Fiat, encore lui, a dû rebadger un modèle à fort volume pour les marchés anglophone. Cette auto, qui aurait pu s’appeler 138 est sortie en Europe continentale sous la dénomination Ritmo : c’est la première Fiat de grande série (il y a tout de même eu la confidentielle Dino en 1967) à abandonner totalement les appellations numériques. Seulement, Fiat a cru que Ritmo ne conviendrait pas à tout le monde, et notamment pas aux anglophones.

Les Italiens ont pensé que ces derniers auraient du mal à prononcer le mot. Alors, quand bien même la presse anglophone avait parlé de l’arrivée prochaine de la Ritmo sur son marché, Turin l’a rebaptisée Strada… Certains ont avancé que Ritmo ressemblait à rhythm, ce qui associé à period signifie cycle menstruel, ou que cela évoquait une marque de préservatifs : ce sont apparemment des légendes urbaines. D’ailleurs, en Irlande, la Ritmo a conservé son nom, et en Australie, la Bravo II a été rebadgée… Ritmo !

Outre-Manche, la Citroën CX break s'appelle Safari et non Evasion comme chez nous.
Outre-Manche, la Citroën CX break s'appelle Safari et non Evasion comme chez nous.

Parfois, ce n’est pas tout le nom d’un modèle qui doit changer avant la commercialisation, mais juste la dénomination d’une version. Ainsi de  Citroën qui a dû rebaptiser certaines variantes pour le marché anglais. Chez nous, la CX Break s’est appelée Evasion. Pas de ça outre-Manche, où ce mot est trop connoté : on pense immédiatement à évasion fiscale. En urgence, on a dû renommer cette  CX en Safari. Il en va de même pour la version haut de gamme de la  BX diesel, appelée chez nous TRD. Chez les anglophones, ces trois lettres évoquent trop le mot « turd », signifiant « étron ». Elles sont donc devenues DTR.

Au Royaume-Uni, si la BX RD conservait son appellation, la TRD a dû se renommer DTR.
Au Royaume-Uni, si la BX RD conservait son appellation, la TRD a dû se renommer DTR.

Dans la série caca, c’est  Toyota qui s’est vu contraint de rebaptiser au dernier moment un modèle de sport pour le vendre chez nous : la MR2. Prononcez tout haut cette appellation, et vous comprendrez pourquoi. La MR2 est devenue MR, ce qui n’est finalement pas tellement mieux…

Non, vraiment, MR2, ça ne convenait pas pour la France. Toyota a préféré MR... ce qui est à peine mieux.
Non, vraiment, MR2, ça ne convenait pas pour la France. Toyota a préféré MR... ce qui est à peine mieux.

Enfin, et c’est une première, un pays oblige un constructeur à renommer une voiture après son lancement : l’Italie. Pas question que la  Milano d'Alfa Romeo conserve cette appellation, puisqu’elle n’a rien à voir, ou presque, avec la ville de Milan. En soi, c’est le signe d’une guéguerre débile entre le gouvernement de Mme Meloni et Stellantis, mais sur le fond… Résultat, ce sera Junior, comme le petit coupé Giulia des années 60.

On peut tout à fait déplorer qu’une marque telle qu’Alfa Romeo se mette à produire des Peugeot recarrossées au lieu de commercialiser des modèles totalement de son cru. Sauf que les derniers relevant de ce principe, les  Giulia et Stelvio, malgré leurs qualités évidentes, sont des échecs commerciaux.

L'Alfa Romeo Milano se renomme Junior, un badge réellement étrange pour ce SUV trop cher pour plaire à la jeunesse...
L'Alfa Romeo Milano se renomme Junior, un badge réellement étrange pour ce SUV trop cher pour plaire à la jeunesse...

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