Ces huit pays européens qui combattent l'interdiction des voitures thermiques en 2035
Même s’il n’est plus possible de revenir sur l’interdiction de vente des véhicules thermiques neufs en 2035 au sein de l’Union européenne, ces huit pays font pression pour demander des exemptions les plus larges possibles.
Les 27 membres de l’Union européenne se sont déjà mis d’accord sur l’interdiction de la vente des véhicules thermiques neufs à partir de 2035 sur le Vieux Continent. Mais alors qu’il ne restait plus qu’à valider définitivement la mesure au début du mois de mars 2023, l’Allemagne a finalement décidé de s’y opposer lorsqu’elle a constaté que l’acceptation du carburant synthétique comme moyen de continuer à vendre des voitures thermiques neuves après 2035 ne faisait plus partie des plans. Depuis, les négociations ont repris et les parlementaires européens discutent déjà de cette exception pour les véhicules thermiques fonctionnant au carburant synthétique, même si cela énerve beaucoup notre Ministre de l'économie Bruno Le Maire.
L’Allemagne n’est pas seule dans ses efforts d’obtenir des concessions en la matière : le 13 mars dernier, une grande réunion a eu lieu entre les ministres du transport de huit pays européens. Celui de l’Allemagne, bien sûr, mais aussi ceux de la Hongrie, de l’Italie, de la Pologne, du Portugal, de la République tchèque, de la Roumanie et de la Slovaquie. « L’accord sur l’interdiction des moteurs thermiques de 2035 ne peut être renégocié, mais nous demandons à la Commission européenne des solutions pour obtenir des exemptions », a récemment déclaré le ministre des transports de la République Tchèque Martin Kupka à ce sujet.
Inquiétudes sur le réseau électrique mais aussi les sites de production
Si le développement des réseaux de recharge électrique est souvent beaucoup en retard dans ces pays demandant des exemptions à l’interdiction de vente des voitures thermiques neuves en 2035 (à l’exception notable de l’Allemagne à la pointe sur ce sujet), ces lacunes sont loin d’être les seuls éléments pour justifier les demandes de ces pays. L’Italie et la Slovaquie, par exemple, se disent inquiètes pour l’avenir des constructeurs et sous-traitants installés chez eux et de tous les emplois qu’ils couvrent. Il faut tout de même rappeler que la relocalisation des capacités de production en Europe et surtout de la fabrication des batteries est un très gros projet au sein de l’Union européenne actuellement, même si l’électrification du marché automobile pourrait menacer l’activité de certains acteurs de la filière. L'Europe continue donc de se déchirer sur le sujet, mais on imagine que des compromis pourraient bientôt être validés pour satisfaire tout le monde.
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