Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Carlos Tavarès se confie à Caradisiac sur l’avenir de PSA, le diesel, et les voitures plaisir

Dans Economie / Politique / Industrie

Michel Holtz , mis à jour

A l’occasion du Mondial de l’auto, le patron de PSA a reçu quelques médias, dont Caradisiac. En (tout) petit comité, Carlos Tavarès parle de ses rapports avec l’Etat, l’un de ses principaux actionnaires, contredit Emmanuel Macron, annonce la deuxième génération de voitures électriques en 2019, ainsi que des hybrides rechargeables, évoque le scandale du diesel et dit n'avoir aucun tabou concernant la création de futures voitures de rêve.

Carlos Tavarès se confie à Caradisiac sur l’avenir de PSA, le diesel, et les voitures plaisir

C’est au premier étage du stand Peugeot, dans un bureau cloisonné, qu’il nous reçoit. L’homme est pressé et son temps compté. Son staff veille, chronomètre, mais Carlos Tavarès prend le temps des réponses et des explications devant les quelques journalistes venus interroger celui qui a redressé la barre de PSA depuis son arrivée en 2014. Un redressement rapide, même si le cours des actions du Lion fléchit depuis le début de l’année, après une hausse spectaculaire en 2015.

Une situation en demi-teinte qui amène le PDG à contredire ce qu’Emmanuel Macron laissait entendre au mois de mai. « Les pouvoirs publics n’ont pas vocation à rester indéfiniment au capital de PSA » indiquait celui qui était encore ministre de l’Economie. Carlos Tavarès, lui, souhaite « que les choses restent en l’Etat ». Un jeu de mots pour signifier son attachement à son actionnaire public à hauteur de 14 %. Et d’évoquer « la complicité, la complémentarité et l’atout » de cet actionnaire, et notamment de son représentant au conseil de surveillance, Louis Gallois.

La qualité de l’air, comme la qualité de l’eau

Pour autant, le boss de Peugeot-Citroën n’hésite pas à pourfendre les pouvoirs publics, qu’ils soient français ou plus généralement européens, voire mondiaux. Son reproche ? Le manque de vision à long terme. « Quand nous allons à la plage, on nous indique la qualité de l’eau que nous allons trouver. J’aimerais qu’il en soit autant de l’air. Or, les critères pour juger des qualités de l’eau sont immuables, pas celles de l’air. Un coup, on parle de CO2 puis des émissions de particules puis d’oxyde azote. » Et Carlos Tavarès aimerait bien savoir à quel saint se vouer. « Est-ce que l’on n’entraîne pas tout le monde dans une direction pour s’apercevoir dans 20 ans que ce n’est pas la bonne ? »

Carlos Tavarès se confie à Caradisiac sur l’avenir de PSA, le diesel, et les voitures plaisir

Alors, il garde plusieurs fers au feu et annonce « la deuxième génération de voitures électriques en 2019, ainsi que des hybrides rechargeables ». Et le diesel ? L’homme savoure sa place de bon élève dans le concert des cancres de la pollution. Bonne place qu’il a parfaitement su exploiter dans sa communication tout en transparence. « Nous sommes le seul constructeur au monde à avoir eu le courage de conclure un accord avec une ONG et de publier nos véritables consommations par cycle d’usage client, sur 90 km, en une heure trente. » Et de tacler au passage ses rivaux sans les nommer. « Que nous ayons été le seul à le faire mérite en soi une réflexion ».

Et le plaisir dans tout ça ?

Diesel dépollué, moteurs essence efficients, électriques et hybrides : le respect de l’environnement est au programme de PSA au cours des prochaines années. Et le plaisir dans tout ça ? Carlos Tavarès, fan de belles autos, et pilote à ses heures, écarte l’hypothèse d’une Peugeot ou d’une Citroën sportive « On fait des voitures pour les clients, pas pour les dirigeants ». Sous entendu : nos clients veulent du pratique, pas du rêve. Trop cher. « On a appris à ne plus jouer avec la rentabilité. »

Carlos Tavarès se confie à Caradisiac sur l’avenir de PSA, le diesel, et les voitures plaisir

Coupé Peugeot RCZ : "Vous l'aimez, mais l'avez-vous acheté ?"

 

En aparté, l’un de ses porte-parole glisse cette anecdote : « Sur un circuit, des amis pilotes lui reprochaient d’avoir stoppé la production du coupé RCZ. Il leur a répondu : vous aimez cette voiture, mais l’avez vous achetée ? ». Pour autant, le patron laisse les portières d’un futur projet ouvertes, si un jour les clients, en plus des dirigeants, réclament ce type de voitures. « Je n’exclus rien et je n’ai aucun tabou ». En revanche, il a exclu de nous livrer la date de lancement du prochain modèle DS en Europe, la seule marque française venue au Mondial sans nouveauté. « Vous la verrez très bientôt » s’est-il contenté de glisser en quittant la pièce.

 

SPONSORISE

Toute l'actualité

Essais et comparatifs

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/