2. Ca watte un scooter électrique ?
Considéré par beaucoup comme la solution pour les futurs moyens de déplacement urbain, nous avions hâte de savoir ce que le EC-03 avait dans le ventre ou plutôt dans la batterie.
Une drôle de tête !
Si Peugeot a opté pour son premier deux roues électrique une base de scooter, Yamaha n'a pas choisi cette politique. L'EC-03 reprend le design du concept qui était apparu en 2009 au salon de Tokyo et qui est proche des productions de Matra. Concrètement, l'EC-03 n'a rien d'un scooter mais ressemble plus à une mobylette. Dès le premier regard, on remarque le phare rond surmonté d'un écran électronique, les comodos très dépouillés, etc. On a l'impression d'avoir face à nous une vieille mobylette. La conception est d'ailleurs basique avec une fourche de petit diamètre (22 mm) ainsi que des freins à tambour à l'avant et à l'arrière. Un travail particulier au niveau du châssis a été effectué puisqu'il ne pèse que 6 kg soit 55% de moins que celui d'un scooter habituellement soit un poids total de 56 kg.
Les aspects pratiques sont presque inexistants puisqu'il n'y a pas de coffre sous la selle mais un simple crochet et une attache –casque. Pour compenser cela, Yamaha commercialise des accessoires comme par exemple un sac de 18 litres qui se place entre vos jambes sur la plate-forme entre les deux cale-pieds. L'instrumentation se résume à un écran numérique qui concentre toutes les informations nécessaires (compteurs de vitesse, trip partiel et total, témoin de clignotant, indicateur de charge de batterie) et vous pouvez même installer comme sur un téléphone portable un code de protection.
Pour la ville exclusivement
Pas forcément convaincu par les différentes voitures que j'avais pu tester auparavant, je me mets donc en position. Une fois, le contact enclenché, il suffit de presser sur la touche « power » puis de tourner la poignée d'accélérateur et c'est parti.
Comme tous les véhicules électriques, on profite tout de suite du couple. Les accélérations sont énergiques sans être fulgurantes non plus. Logique au vue de la fiche technique puisque le couple est de 9,6 Nm. Deux modes de conduite sont proposés. Normal ou power. La sélection s'effectue par l'intermédiaire d'un des boutons sous l'écran. Entre les deux modes, tout de suite la différence saute aux yeux. Si le mode normal suffit en usage habituel, c'est le mode Power qui nous apparait comme le plus raisonnable. Il permet ainsi de s'extraire plus facilement de la circulation et surtout de rouler dans le flot urbain plus sereinement car les 30 km/h du mode normal nous semble clairement insuffisants. A 45 km/h qui est la vitesse maximale de l'EC-03, c'est quand même nettement mieux. Bien évidemment à ce rythme, inutile de vous dire que l'autonomie en prend un sacré coup puisqu'elle tombe à 22 km contre 30 km dans le trafic et même 43 km lorsqu'on roule à 30 km/h. Même si la prise en main est très facile, il faut toutefois être sur ses gardes et ne pas oublier qu'un véhicule électrique ne dispose pas d'un frein moteur. Sa conduite s'apparente donc énormément à celle d'un vélo électrique. Il bénéficie d'ailleurs du même capital sympathie.
Vient maintenant l'épineux problème de la recharge. Alors que certains préfèrent un dispositif de batterie extractible, Yamaha n'a pas opté pour cette solution puisque la batterie de l'EC-03 est fixe. Pour la recharger, vous devrez connecter le cordon de 2 m fourni à une prise de courant classique. Déjà qu'il est difficile d'en trouver une dans les parkings communs, il en faudra une à proximité ou alors jouer de la rallonge. Comptez 7h pour un cycle de charge complet. Si vous êtes pressé, sachez que 4h suffisent à récupérer 80 % de la capacité de la batterie.
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