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BMW Z3 M (1997 – 2002), rodéo à l’allemande, dès 25 000 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Un fantastique 6-en-ligne dans un petit roadster, c’est la recette bavaroise du hot-rod, matérialisée par la BMW Z3 M. Cette super-sportive existe aussi en un savoureux break de chasse, et s’offre à des prix parfois étonnamment bas. 

BMW Z3 M (1997 – 2002), rodéo à l’allemande, dès 25 000 €

Les collectionnables, c’est quoi ?

Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Pourquoi la BMW Z3 M est-elle collectionnable ?

Savoureux coup de folie que BMW a eu en mettant sur le marché le roadster Z3 M. Associer un moteur aussi puissant, le 6-cylindres 3,2 l S50 de 321 ch, à une auto aussi petite, légère et simple par ses trains roulants, il fallait oser ! En résulte une machine exceptionnellement jouissive à conduire, par sa mécanique magique, ses performances affolantes et ses sensations brutes. N'oublions pas le coupé, apparu en 1998, un petit break de chasse unique en son genre. BMW ne fabriquera plus jamais ce genre de voiture-plaisir.

 

Peu de voitures peuvent se targuer d’avoir eu autant d’impact que… la Mazda MX-5, en 1989. Ce petit roadster moderne mais au look rétro et doté de roues arrière motrices a non seulement fait saliver les acheteurs mais aussi rendu jaloux bien des constructeurs. En raison de son succès aux USA, immédiat et considérable. BMW compte parmi les premiers à réagir, révélant dès 1995 la Z3, son propre petit roadster.

En 1989, BMW a débuté la construction de son usine américaine de Spartanburg pour y produire le Z3. Ici, un exemplaire de pré-série en fin d'assemblage en 1994.
En 1989, BMW a débuté la construction de son usine américaine de Spartanburg pour y produire le Z3. Ici, un exemplaire de pré-série en fin d'assemblage en 1994.

Rétro, il l'est par le look, savamment concocté par Jogi Nagashima, sous la supervision de Burkhard Göschel, le chef du développement des modèles spéciaux. Et par la technique, validée par ce dernier : base de Série 3 E36 et train arrière vintage (à bras obliques) de Série 3 E30… Ces choix bien amortis aident à réduire le prix du roadster Z3, qui, rendu encore plus abordable du fait de sa production aux USA, remporte un joli succès malgré ses 4-cylindres bien banals. Heureusement, dès 1996, outre une surprenante carrosserie fermée, façon break de chasse, la Z3 reçoit un 6-cylindres 2.8, s’accompagnant d’un train arrière élargi.

En 1997 est lancée le BMW Z3 M, nanti du 3,2 l S50 de la M3 E36 phase 2 mais sans la boîte 6.
En 1997 est lancée le BMW Z3 M, nanti du 3,2 l S50 de la M3 E36 phase 2 mais sans la boîte 6.

Et en mars 1997, le miracle a lieu : débarque une Z3 M, dotée du fabuleux moteur 3.2 S50 équipant la M3 E36 (attelé à une boîte 5). Développant quelque 321 ch, ce bloc n’a que 1 350 kg à emmener (90 kg de moins que la M3), donc en découle des performances exceptionnelles : 1 000 m DA en 24,4 s pour un maxi de 250 km/h. Un record alors pour une BMW de route ! Seulement, si un ABS et un différentiel à glissement limités sont installés, l’auto se passe d’antipatinage et d’ESP.

Heureusement, les trains roulants sont adaptés : voies élargies, suspension affermie, abaissement de 30 mm, gros freins (disques de 315 mm à l’avant) derrière les jantes de 17 pouces… Dans l’habitacle, on apprécie l’équipement riche : sellerie cuir, clim, radio K7. Cela dit, le filet anti-remous demeure en supplément, ce qui fait un peu tâche vu le prix de 334 400 F (73 500 € actuels selon l’Insee).

A l'arrière, le BMW Z3 M se signale par ses quatre sorties d'échappement, sa voie élargie et ses gros pneus montés sur des jantes de 17.
A l'arrière, le BMW Z3 M se signale par ses quatre sorties d'échappement, sa voie élargie et ses gros pneus montés sur des jantes de 17.

C’est cher mais la bête furieuse de Munich (ou plutôt Spartanburg, en Caroline du Sud), remporte un certain succès. En 1998, c’est au tour du coupé de bénéficier du traitement M. Comme il est à la fois plus léger et rigide que le roadster, il gagne en efficacité. Curieusement, la Z3 M disparait pendant 6 mois à partir de juillet 2000 pour revenir en février 2001, quelque peu modifiée. Désormais, elle s’équipe du bloc 3.2 S54 de la M3 E46, ramené de 343 à 325 ch.

Le tout s’accompagne de suspensions encore durcies, d’un contrôle de pression des pneus et d’aides à la conduite déconnectables. Ce modèle M actualisé se repère par ses jantes noircies. Les Z3 tirent leur révérence en 2002, produites à plus de 20 000 exemplaires, dont 6 275 M européennes : 3 557 en roadster 321 ch, 271 en 325 ch, 2 178 en coupé 321 ch et 269 en 325 ch. un beau succès.

En 1998, le Z3 M se décline en un étonnant coupé, plus léger et rigide que le roadster.
En 1998, le Z3 M se décline en un étonnant coupé, plus léger et rigide que le roadster.

Combien ça coûte ?

A condition d’accepter un kilométrage très élevé (largement plus de 200 000 km), on peut s’offrir un roadster Z3 M 321 ch en bon état dès 25 000 €. A 30 000 €, on déniche une auto de 180 000 km environ, et à 35 000 €, le totaliseur tombe sous les 150 000 km. Pour ne pas dépasser les 100 000 km, comptez 38 000 €. Ensuite, les prix grimpent rapidement à mesure que le kilométrage baisse : 42 000 € pour 80 000 km, 50 000 € pour 50 000 km… Le Coupé coûte environ 4 000 € supplémentaires. Les versions 325 ch, plus rares, réclament aisément 10 000 € de plus. Attention, ne vous laissez par leurrer par les Z3 M importées des USA : elles se limitent à 245 ch.

A l'arrière, la BMW Z3 M coupé, ici en 1998, se montre encore plus impressionnante que le roadster. L'engin ne compte toujours que deux places.
A l'arrière, la BMW Z3 M coupé, ici en 1998, se montre encore plus impressionnante que le roadster. L'engin ne compte toujours que deux places.

Quelle version choisir ?

Entre Roadster et Coupé, ce sera une affaire de préférence personnelle. Comme le marché plébiscite les version 325 ch, optez pour une bien plus abordable 321 ch, même s’il n’y a pas d’ESP. Le moteur semble plus solide et le rapport prix/prestations autrement intéressant.

En 2001, la BMW Z3 M revient après une disparition de six mois. Son moteur, codé S54, développe désormais 325 ch et un ESP est installé. Sa production ne durant qu'un an, il est très rare.
En 2001, la BMW Z3 M revient après une disparition de six mois. Son moteur, codé S54, développe désormais 325 ch et un ESP est installé. Sa production ne durant qu'un an, il est très rare.

Les versions collector

Toute Z3 M en parfait état et faiblement kilométrée est un collector. Les versions 325 ch, bien plus rares, sont aussi les plus recherchées.

Le 6-cylindres S50 se révèle très solide, même si on surveillera la double Vanos et les coussinets de bielles.
Le 6-cylindres S50 se révèle très solide, même si on surveillera la double Vanos et les coussinets de bielles.

Que surveiller ?

Le moteur S50 (3 201 cm3, 321 ch) se révèle très solide si bien entretenu : huile de très haute qualité obligatoire (BMW recommande de la Castrol 10W60). Toutefois, le dispositif d’admission variable Double Vanos apprécie que l’on remplace son filtre à chaque vidange, sous peine de grippage. Les arbres à cames, bloqués en position plein rendement, peuvent alors perturber le ralenti, voire empêcher le démarrage. On note aussi quelques caprices de bobines, ainsi que des défaillances de pompe à eau.

Le cas du S54 (3 246 cm3, 325 ch) est plus épineux. La M3 E46, qui s'en équipe depuis 2000, a connu des problèmes de coussinets de bielles, ce qui a entraîné un rappel. Toutefois, celui-ci ne concerne pas trop la Z3 M. Pourquoi ? Parce que son moteur est soumis à moins de contraintes, donc les cousinets s'usent moins vite. Néanmoins, ceux-ci semblent moins résistants que ceux du S50, au contraire du Vanos, fonctionnant plus sereinement. Pas d’ennui notable sur la transmission, robuste.

Côté châssis, attention. Celui du roadster s’avère trop souple, au point de parfois s’ouvrir sans même avoir connu de choc. Celui du coupé se montre plus rigide. Néanmoins, vu la puissance disponible et le côté joueur du train arrière, les probabilités d’un choc, plus ou moins bien réparé, sont élevées. A surveiller de près. On examinera aussi les attaches de pont, qui peuvent s’arracher à la longue en usage sportif. Enfin, l’habitacle souffre de sa fabrication américaine, en produisant des couinements désagréables, alors que les timoneries de vitre électrique demeurent fragiles. En somme, avant de considérer le kilométrage, examinez attentivement l'état et la maintenance.

Dynamiquement, la BMW Z3 M n'est pas le cheval fou qu'on imagine. Surpuissane et jouissive, elle demande tout de même du doigté, surtout sur le mouillé.
Dynamiquement, la BMW Z3 M n'est pas le cheval fou qu'on imagine. Surpuissane et jouissive, elle demande tout de même du doigté, surtout sur le mouillé.

Sur la route

A bord de la Z3 M 321 ch, on est séduit par le tableau de bord, joli avec ses trois cadrans placés au bas de la console, et plutôt ergonomique. Moins par la finition très banale, mais on est très bien installé. Dès le démarrage, le S50 se signale par sa musique. Ensuite, on apprécie sa souplesse, l’agrément fabuleux de la commande de boîte ainsi que la relative douceur de suspension : ce roadster se prête tout à fait à un usage quotidien. Capote baissée et chauffage des sièges activé, la Z3 M délivre un agrément intense, les couinements de l'habitacle ajoutant à son charme.

De série, le Z3 M bénéficie du cuir et de la clim, mais l'habitacle demeure assez spartiate pour une BMW. Ici, en 1997.
De série, le Z3 M bénéficie du cuir et de la clim, mais l'habitacle demeure assez spartiate pour une BMW. Ici, en 1997.

Mais on est là pour le sport : quand on le sollicite, le moteur laisse pantois. Plus il monte en régime, plus il marche fort, et plus il charme les tympans. Il produit une sonorité magique, grave puis métallique et aiguë à l’approche de la zone rouge, située à plus de 7 500 tr/min. Et là, la poussée est carrément enivrante !

Cela dit, le châssis n’est pas du même niveau. Direction pas assez rapide et réagissant avec un léger retard, structure manquant de rigidité, voies pas encore assez larges : l’efficacité pourrait être meilleure. Néanmoins, communicative, équilibrée et bien amortie, la Z3 inspire confiance si on la traite avec respect. On accélère roues droites, puis on s’appuie sur la belle motricité (sur le sec), bien aidé par la 1ere longue, et la tenue de route satisfaisante, même sur mauvais revêtement.

Le coffre du BMW Z3 M Roadster n'accueille que 165 l de bagages : voyagez léger !
Le coffre du BMW Z3 M Roadster n'accueille que 165 l de bagages : voyagez léger !

Pas de rodéo à craindre, cette américano-allemande est tout à fait civilisée ! En virage, en dosant savamment l’accélérateur (et en écoutant un palpeur appelé popotin), on fait survirer la Z3 M de façon progressive, mais si on y va trop fort… ça devient vite velu ! Et sur le mouillé, on ne fera pas le malin. Surprise, la consommation demeure raisonnable quand on roule tranquillement : 10,5 l/100 km en moyenne.

 

L’alternative youngtimer

BMW Z1 (1988 – 1991)

Commercialisé en 1988, le Z1 est le premier roadster un peu fou de BMW, de par sa carrosserie en plastique dotée de portes descendantes. Mais sa mécanique demeure raisonnable.
Commercialisé en 1988, le Z1 est le premier roadster un peu fou de BMW, de par sa carrosserie en plastique dotée de portes descendantes. Mais sa mécanique demeure raisonnable.

Quel coup de folie a piqué BMW ? La très conservatrice firme bavaroise présente au salon de Francfort 1987 un roadster qui casse tous ses codes stylistiques. Ultramoderne et délaissant les projecteurs ronds, le Z1 étonne, surtout par ses portières descendantes. Conçu sous la férule d’Ulrich Bez, le roadster BMW, le premier depuis la 507, arbore une carrosserie dont les panneaux en plastique se démontent aisément en moins d’une heure.

Côté suspension, le Z1 bénéficie d’un très moderne essieu arrière multibras, alors que sous le capot, on retrouve le 6-en-ligne 2,5 l 171 ch de la 325i E30. Commercialisé à partir de mars 1988, le Z1 est très cher mais trouve son public : un peu plus de 8 000 unités seront vendues jusqu’en 1991. Pas sportif car destiné à la flânerie en plein vent, portes baissées, ce roadster se déniche dès 40 000 €.

Le BMW Z3 M se contente d'un Cx très médiocre de 0.41. Mais vu sa ligne et son moteur ravageurs, comment s'en plaindre ?
Le BMW Z3 M se contente d'un Cx très médiocre de 0.41. Mais vu sa ligne et son moteur ravageurs, comment s'en plaindre ?

BMW Z3 M (1997), la fiche technique

  • Moteur : 6 cylindres en ligne, 3 201 cm3
  • Alimentation : injection électronique
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; bars obliques, ressorts hélicoïdaux barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle, propulsion
  • Puissance : 321 ch à 7 400 tr/min
  • Couple : 350 Nm à 3 250 tr/min
  • Poids : 1 350 kg
  • Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 5,4 s (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de BMW Z3 M, rendez-vous sur le site de La Centrale.

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