BMW vend beaucoup moins, mais gagne beaucoup plus d'argent
Comme à peu près tout le monde en ce moment, les ventes de BMW sont en berne au second semestre. Mais la marque affiche une hausse du chiffre d'affaires et des bénéfices en nette hausse. C'est tout le paradoxe de l'automobile actuelle.
Dans la vie de tous les jours, on les appelle les "flexitariens". Ce sont ces personnes qui achètent moins de viande, mais qui achètent mieux, et donc plus cher. Le qualificatif équivalent automobile n'existe pas encore, mais la situation, quelque peu forcée par un contexte compliqué de pénuries, amène une situation inédite : moins de clients pour les constructeurs, mais de meilleurs clients. Des clients qui vont se diriger (parfois un peu contraints par les délais de livraison) vers la finition supérieure ou, carrément, un modèle plus grand. Et donc plus cher.
L'exemple BMW
BMW vient de dévoiler ses résultats financiers, avec un troisième trimestre à la fois catastrophique et exceptionnel. Catastrophique, parce les livraisons au troisième trimestre ont chuté de 10 % par rapport à 2020, qui n'était déjà pas une année référence. BMW a beau se cacher dans son communiqué derrière la progression à presque trois chiffres des hybrides rechargeables et électriques, cela n'enlève rien au problème actuel de toute l'automobile : le manque de semi-conducteurs, et un transport maritime totalement saturé, incapable de répondre à toutes les grandes entreprises.
Et exceptionnel, puisque malgré la chute des livraisons, BMW a vu ses résultats financiers nettement progresser : "la poursuite des effets positifs de la politique tarifaire des nouveaux véhicules et modèles d'occasion récente tout comme le mix produit favorable ont plus que compensé les plus faibles ventes, amenant le chiffre d’affaires à 27,47 milliards d'euros", précise le groupe allemand. Ce qu'il appelle le "mix favorable", c'est en fait une clientèle qui s'est davantage tournée vers des modèles plus chers. Et l'écart entre ces derniers et des autos plus accessibles est tel, qu'il permet de s'asseoir sur une baisse de la production.
L'autre conséquence directe, c'est la hausse du titre boursier de BMW qui atteint un nouveau record. Des sommes d'ailleurs régulièrement pulvérisées ces derniers temps sur les marchés financiers.
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