Beringer maître-cylindre de frein axial Aerotec (BA14): l'essai (Ducati 888)
Après le montage d'étriers six pistons Beringer Aerotec puis de disques Aeronal la Ducati 888 devient une excellente freineuse digne des productions actuelles. Pour parfaire l'ensemble il ne lui manque plus qu'à gagner en feeling. Essai d'un maître-cylindre Aerotec made in Beringer.
Efficace, souple, constant le freinage de la Ducati 888 est devenu au fil des essais (retrouvez ici le test des étriers et là celui des disques) un modèle du genre apportant de réels bénéfices lors des prises de freins et ce quelles que soient les conditions. Pour une comparaison la plus juste possible nous avons opté pour une version non réglable du maitre-cylindre Beringer histoire d'être sur un pied d'égalité avec le système Brembo d'origine. Côté chiffres notre élément en essai (piston de 20,6 mm de diamètre) affiche sur la balance 279 grammes contre 267 pour l'italien.
SOIGNÉ ET PRÉCIS
Si nous n'avons rien (bien au contraire) contre la technologie actuelle s'invitant sur une 888 nous attendons d'un accessoire adaptable de rester dans l'ambiance de l'époque et garder l'âme original de la Ducati. C'est donc dans la gamme Classic (retrouvez ici la visite d'usine Beringer) que nous trouvons notre bonheur avec un esprit conservé et un maitre-cylindre axial (BA14) qui hérite d'une technologie Aerotec à bocal séparé. Anodisation noire de rigueur, l'ensemble est digne de l'orphèvrerie avec montage sur roulement à billes, piston rectifié, joints moulés, aluminium de qualité aéronautique taillé dans la masse... bref la totale.
Lors du montage pensez à bien vérifier que rien ne vienne entraver la direction d'une buttée à l'autre. Un petit coup d'oeil sur les durites et banjos sera le bienvenu. Avant de tout monter pensez à changer les différents joints et à utiliser du DOT4 (le DO5 est proscrit du fait de certains additifs non compatibles avec les joints utilisés par Beringer). Notons que par souci d'équité le DOT utilisé lors de cet essai est identique à celui présent avec le système d'origine.
Côté ergonomie le français s'impose avec un levier bien dessiné et agréable. Suffisament épais, aux arrêtes cassées il sera pris facilement en main sans jamais être agressif avec votre mimine. Prenez cependant le temps de bien positionner le maitre-cylindre en réglant correctement son angle pour une bonne concordance avec votre position de pilotage.
En effet n'étant pas réglable le levier devra être correctement placé sur le guidon pour permettre de garder suffisamment de mobilité du poignet droit au point de corde pour pouvoir retendre le cable d'accélérateur (accélérer) lorsque votre doigt (ou vos deux doigts) est (sont) enroulé(s) autour du levier (sachez que Beringer y remédie néanmoins avec un élément réglable disponible en option (retrouvez ici son essai complet), l'adéquation sera tout simplement parfaite). C'est top même si pour pinailler et trouver à redire ça ne sera pas optimum, demandant à la main de rester en ligne... un point faible à l'excellence du système qui offre finesse et précision avec même un peu plus de puissance au freinage. C'est tout bénèf en somme!!
BILAN
Si la précision du maître-cylindre de l'époque était rudimentaire, la greffe de son homologue français offre à la "trois huit" une précision sans défaut et un feeling de haut vol. Incomparable. La technologie Aerotec y est pour beaucoup mais pas seulement puisque la perte de frottement aura également pour finalité un plus en puissance... tout en finesse.
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