Beringer maître-cylindre d'embrayage Aerotec pour Ducati 888 : l'essai
Essai: les roulements à billes Aerotec ont-ils un effet sur la méchanceté de l'embrayage d'origine d'une Ducati 888? Réponse après plus de 1 000 bornes de route, de virage et de ville.
Ducati et tout particulièrement leurs modèles des années 90 ne sont pas connus pour être des références de souplesse et d'agrément côté embrayage. Ferme, pour rester poli, le levier gauche n'est pas une sinécure et pas uniquement en ville. Véritable punition en milieu urbain l'embrayage semble avoir pour vocation de vous faire mal, méchant à souhait, agressif avec vos avant-bras, il semble avoir pour ambition la destruction de vos tendons après quelques heures de roulage sur routes de montagne.
Outre le changement du récepteur d'embrayage vous avez la possibilité de jouer directement sur le maître-cylindre pour gagner en douceur, une douceur salvatrice dans ce monde de brute.
ROULEMENT À BILLES
L'idée est simple : réduire les frottements avec l'emploi de roulement à billes, un concept cher à Beringer. La marque française la maîtrise à la perfection avec son système Aerotec avec en prime un réglage de la course morte en interne.
Le montage se fera de manière traditionnelle avec néanmoins une spécificité sur l'italienne : le starter est directement arrimé sur les coquilles du maître-cylindre d'origine.
Pas de problème Beringer y a remédié en concoctant un élément spécifique qui permettra un montage sans difficulté ni modification (sans perçage ni coupe...). De l'adaptable façon spécifique en somme. Bien vu !
Une nouvelle fois le lyonnais préconise du DOT4 (le DOT5 est proscrit du fait de certains additifs non compatibles avec les joints utilisés par Beringer). Par souci d'équité nous mettons un liquide identique à celui présent dans le système Brembo d'origine (Bardhal). La purge se fera en deux temps : au niveau de la pompe et du récepteur. Notons que le principe est identique à celui d'un système de freinage (retrouvez ici tous nos conseils) et devra se faire tous les ans. Un contacteur de sécurité ne sera pas oublié lors du montage.
Sur la balance le système d'origine est mesuré à 311 grammes contre 315 pour l'accessoire français. Si la modification nous fait gagner quelques grammes sur la balance (sans aucune incidence) la préhension du levier est en nets progrès avec une ergonomie pensée pour ne pas être agressive lors de la prise en main. Un gain incontestable en confort.
BEAUCOUP MIEUX
L'embrayage à sec de la "trois huit" est doublement reconnaissable. Sonore mais aussi musculaire: ferme pour ne pas dire dur. Un embrayage de bûcheron en somme pour les mâles... qui auront vite mal... au bras.
Avec le maître-cylindre Beringer l'action sur le levier (embrayer et débrayer) se montre plus facile avec des roulements à billes qui prennent leur rôle au sérieux avec un feeling qui reste certes ferme mais gagne en finesse. Moins d'efforts, plus de précision le gain ne s'arrête pas là avec une forme de levier qui permettra d'amoindrir la fatigue: l'embrayage ne sera plus un objet de torture comme il pouvait l'être par le passé mais ne sera pas pour autant aussi doux qu'un agneau.
On aimera également la bonne tenue de l'ensemble loin de l'effet branlant de l'origine, une plus-value en confort de conduite. L'uniformité visuelle avec son homologue de frein sera l'ultime dividende de cette modification made in France (conception, réalisation, assemblage, anodisation... bref tout).
BILAN
Flatteur, soigné... classieux, le maître-cylindre d'embrayage Beringer s'accorde parfaitement avec le système de frein français (ici en essai). Si le bonus visuel est incontestable le gain en comportement l'est tout autant. Sans pour autant rendre les manipulations du levier gauche aisées la modification aura pour finalité un gain en précision et une limitation de l'effort avec un boni en finesse... Beringer continue de vous faire rêver!
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