3. Avantages et inconvénients
Côté avantages et au-delà de l’aspect pratique, les entreprises sélectionnent en majorité un dérivé VP pour des raisons économiques. Les gains générés sont de véritables arguments. Ainsi pour les modèles diesel assimilés VU ou véhicule de service à deux places, la récupération de la TVA sur le carburant est de 100 %. Par ailleurs, il faut savoir également que cette catégorie est exemptée du paiement annuel de la TVS (taxe sur les véhicules de société), la TVA est également récupérable sur le prix d’achat ou sur les loyers en cas de location longue durée (LLD). L’exemption du malus écologique est aussi un atout. Par ailleurs au moment de la revente, la réversibilité en VP facilite la revente sur le marché de l’occasion.
Enfin, une autre raison qui impose le choix d’un dérivé VP est plus subjective mais pas moins importante. En effet, un collaborateur se sent généralement plus valorisé en réalisant ses tournées/missions dans une Renault Mégane même sans banquette arrière plutôt que dans une fourgonnette Kangoo. Enfin, l’image de la société peut aussi s’en trouver améliorée.
Néanmoins, le choix d’un dérivé VP possède aussi quelques limites et inconvénients. Ainsi, la transformation impose un stockage de la banquette, généralement facturée par le constructeur ou le carrossier dans le projet d’une possible réversibilité. Une assurance pour les pièces démontées peut aussi être réclamée. À titre d’information, la durée d’entreposage s’étend généralement de 12 à 48 mois maximum.
La réversibilité de VU vers VP inclut aussi un coût (environ 1 000 €). Les propriétaires, pour d’évidentes raisons de sécurité, n’ont plus l’autorisation de « bricoler » eux-mêmes. Depuis le 1er mars 2015, un arrêté impose que les constructeurs ou aménageurs doivent solliciter auprès de la DRIEE (Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie) d’Ile de France (uniquement) la mise en œuvre des procédures d’adaptations réversibles. En outre, depuis le 1er juillet 2015, les transformations de véhicules ne pourront se faire que via des aménageurs désignés ou qualifiés. La carte grise doit enfin être modifiée lors des deux transformations.
Le dernier point à ne pas négliger concerne la revente ou le retour chez le loueur longue durée. Chez ces derniers, les véhicules dits « commerciaux » sont très peu appréciés. Il est en effet souvent difficile de revendre ces dérivés VP dans leur configuration VU. Les seconds marchés comme l’Europe de l’Est sont, en effet, peu attirés par ces modèles ou alors à des prix de vente très bas. Face à cette situation, les loueurs longue durée proposent pendant la location une valeur résiduelle faible et donc des montants de loyers pas toujours intéressants.
Pour les entreprises propriétaires, la revente peut aussi s’avérer délicate. Car à moins de délivrer un carnet d’entretien sérieux, les dérivés VP séduisent peu. Les potentiels acheteurs savent que le véhicule a souvent été utilisé par différents conducteurs pas toujours soigneux ou respectueux envers les éléments mécaniques (embrayage, boîte de vitesses, moteur, etc).
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