Autoroutes: la hausse aux péages qui ridiculise le gouvernement
Nos dirigeants nationaux ont beau actuellement se parer des atours de sauveurs de la planète dans une COP21 dont l'organisation aura alourdi la taxe carbone, ils auront du mal, avec le temps, à nous faire oublier que ces habits sont décidément trop grands pour eux. Car on n'est vraiment petit lorsque l'on dit tout et son contraire et qu'à la fin de la fable ce sont les citoyens lambda qui payent le prix fort. Vous avez aimé le prix du carburant qui devait baisser mais qui va finalement augmenter ? Alors vous allez adorer l'inflation des tarifs aux péages des autoroutes.
Il y a quelques mois, on allait voir ce que l'on allait voir. Les rentiers planqués dans des sociétés en charge de la concession des autoroutes roulant sur l'or devaient nous faire payer un peu plus cher leur droit de passage. En chevalier blanc, le gouvernement a levé son bouclier et brandi l'épée pour nous éviter la douloureuse. Dans son armure, Ségolène Royal a sonné la charge contre les profiteurs identifiés. Beau geste, mais inutile, voire pire que le mal.
Car finalement, ils vont tout de même augmenter ces tarifs. Comme c'était exactement prévu, mais un peu plus fort puisque plus tard. Le gouvernement ne peut rien. Il est ligoté par les termes d'un contrat. C'est même un collègue à Royal qui le dit simplement. Le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a déclaré sur le sujet : "Il faut appliquer les contrats tels qu'ils existent, et le cas échéant les renégocier", a-t-il insisté sur BFM Business. Si les clauses "ne sont pas convenables on les renégocie, c'est ce qui s'est passé l'année dernière".
Resultat ? Après un gel en 2015, les sociétés concessionnaires des autoroutes françaises prévoient une augmentation moyenne de leurs tarifs un peu supérieure à 1% au premier février 2016, selon Les Echos. Cette hausse prend en compte l'inflation, minime en 2015, mais aussi des dispositions prévues par le plan de relance autoroutier conclu en avril entre l'Etat et les concessionnaires. Il avait alors été convenu d'un rattrapage lissé sur plusieurs années du gel des tarifs imposé en 2015.
De quoi faire capituler Dame Royal ? Pensez-donc. Elle persiste et signe : "c'est exclu puisque l'engagement qui avait été pris c'est de ne pas dépasser l'inflation et même d'être en dessous de l'inflation compte tenu du pactole que les compagnies autoroutières avaient déjà accumulées par le passé". Elle a même assuré qu'elle découvrait la situation alors qu'une augmentation des tarifs autoroutiers est bien prévue dans les contrats passés avec l'Etat. On ne nous prendrait pas pour des billes par hasard ?
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