Autopartage - Avec Free2Move, PSA devient un opérateur de mobilité
En ces journées presse du Mondial, Brigitte Courtehoux a tenu une conférence sur Free2Move, l’application d’autopartage de PSA. L’ambition de la Directrice des services de mobilité et de connectivité est de devenir le fournisseur de mobilité préféré des utilisateurs.
Autolib est mort, vive Free2Move. Les vestiges Bolloré sont encore visibles dans les rues parisiennes, mais PSA annonce lancer son service dans la capitale française à la fin de l’automne.
Besoin de trouver une voiture électrique, un vélo, une trottinette ? Un clic et le moyen de transport apparaît. « Depuis 200 ans, nous faisons de l’innovation pour la mobilité ; mais depuis peu, les besoins sociétaux se transforment à grande vitesse. PSA répond à ce bouleversement ».
Et pour cause : on compte 3 milliards de smartphones dans le monde, 55 % de la population vit en ville (70 % en 2030). Et les prévisions annoncent qu’un kilomètre sur trois sera partagé dans 12 ans.
Après une traversée du désert, PSA décide en avril 2016 de se lancer dans l’aventure de l’autopartage : Madrid et Lisbonne seront les villes tests, Wuhan en Chine a pris le relais la semaine dernière, Washington DC et Paris dans quelques semaines. Deux ans d’activité plus tard, Free2Move affiche au compteur des chiffres réjouissants : 3 millions de clients, 140 000 entreprises, 45 opérateurs et 1,5 million de téléchargements.
L’expérience espagnole est rassurante : 200 000 téléchargements et des clients qui souhaitent toujours plus de voitures. Pour Wuhan, peu de crainte avec ses 20 millions d’habitants et une multiplication par 10 des opérateurs de partage l’année dernière.
« Paris sera-t-elle différente des autres villes ? Les voitures seront-elles plus maltraitées ? », questionne Brigitte Courtehoux. « Nous ne le saurons que dans 6 mois à un an, mais la qualité et la propreté restent notre priorité ».
Selon les statistiques, un trajet moyen d’autopartage dure en moyenne 20 minutes. Des équipes internes à PSA et des prestataires extérieurs en période de pics assureront la maintenance… des 500 véhicules 100 % électriques (des Citroën C-Zero et Peugeot Ion) mises à disposition lors du lancement à Paris intra-muros. L’objectif est d’irriguer la banlieue et d’atteindre les 2 000 voitures, sans date précise par contre.
Question tarifs, rien n’est encore défini, mais ils devraient être similaires à Autolib. Le système fonctionnera à la minute (pour info, 0,24 cts à Madrid + environ 10 euros l’inscription), sans tarif minimum. Côté stationnement, le client gare sa voiture où il souhaite et ne paie pas (tout possesseur de voiture électrique bénéficie d’un stationnement gratuit pendant 7h)… tant que cela reste en surface puisque « la notion de visibilité est fondamentale dans l’autopartage ». Exit donc les partenariats avec les opérateurs privés de parking.
Pour faire la différence avec ses concurrents, Brigitte Courtehoux compte sur « l’âme de Free2Move ». Avec un chiffre d’affaires visé de 300 millions d’euros en 2021, nous devrions voir un peu partout ce logo de roue aux couleurs françaises.
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