Autonomie des voitures électriques : les vrais chiffres dévoilés
L'autonomie selon les normes WLTP est parfois loin de la réalité. Pour en avoir le cœur net, l'association européenne Autobest, dont Caradisiac est le représentant français, s'en est allée confronter les données indicatives à celles de la vraie vie. Verdict.
C’est un indice, tout au plus. En matière de voitures électriques, tous les constructeurs sont sommés de livrer l’autonomie de leurs modèles selon la norme WLTP. Une norme qui a généralement une fâcheuse tendance à l’optimisme et qui, souvent, diffère de celle que l’on rencontre dans la vraie vie.
Mais qu’en est-il exactement ? C’est ce que l’association Autobest s’est demandé. Cet organisme regroupe 37 journalistes venus de toute l’Europe et comprend un représentant pour chaque pays, un rôle qui incombe à Caradisiac pour la France. Évidemment, Autobest désigne chaque année sa best buy car of the year, comme tout bon consortium qui regroupe des journalistes automobiles, mais pas que. L'organisme s’est aussi, au début de l’été, penché sur les consommations de 13 voitures électriques qui toutes ont été récemment introduites sur le marché et qui toutes coûtent moins de 65 000 euros hors taxe, ces dernières étant différentes d’un pays d’Europe à l’autre.
Certaines autos sont dans les clous, d'autres pas du tout
Toutes ces voitures, et les journalistes qui les ont testées, se sont retrouvées sur le circuit de Vairano en Italie au début de l'été et toutes ont subi le même traitement, avec la même météo et le même parcours, sous le contrôle du bureau de certification Veritas. Mais alors que tous les participants s’attendaient à des fossés entre les données WLTP et celles rencontrées ce jour-là, la vérité est beaucoup plus nuancée et certaines autos affichent dans la vraie vie une autonomie très proche de celle annoncée sur le papier.
C’est le cas de l’Audi Q4 Sportback 45 E-Tron. Selon les mesures officielles, elle offre une autonomie de 476 km. Or, selon celles l’Ecobest Challenge, elle atteint 471 km. Difficile de parler de triche ou de grosse exagération dans ce cas. En revanche, certains mauvais élèves se retrouvent au fond du classement avec des chiffres, entre des normes WLTP et la vraie vie aussi différents que le jour et la nuit.
Bonnet d'âne pour la Tesla Model Y
Il en va ainsi de la Fiat 600 e. Sur le papier, elle revendique 406 km, mais en réalité, sur la piste de Vairano, elle s’est arrêtée au bout de 313 km. Près de 23% de différence entre le rêve et la réalité, c’est beaucoup. Mais le bonnet d’âne revient indéniablement à l’Américain Tesla et à sa Model Y Long Range. Elle plastronne avec ses 600 km d’autonomie revendiqués, mais après vérification, elle n’atteint que 438 km.
Mais Auobest s'est aussi penché sur ce qu'il advient au conducteur lorsque son auto électrique affiche zéro kilomètres d'autonomie. Précautionneuses, les marques indiquent que les batteries sont vides alors qu'elles conservent un peu d'électricité. Combien de kilomètres cette réserve permet d'elle d'effectuer ? Un domaine sur lequel les marques ne s'épanchent pas trop.
Les différences entre les modèles sont énormes. Ainsi, une Volvo EX30 permet d'aligner 24 km lorsque la batterie est officiellement vide, alors qu'une Lancia Ypsilon s'arrête net et qu'une Fiat 600 e ou une Honda e:Ny1 offre 2 km supplémentaires, le temps de se garer. La tesla Model Y quant à elle, permet encore d'effectuer 17 km. Pas toujours la bonne distance pour rejoindre un Superchargeur.
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