Autocar : une campagne pour que l'on s'y attache

Un petit clic vaut mieux qu’un grand choc. À la découverte de cette phrase, l’inconscient vous suggère une ceinture de sécurité à attacher dès que l’on monte dans une voiture. Il a fallu trente ans pour en arriver là alors que le port de cette ceinture est obligatoire depuis 1972. Dans les autocars c’est depuis 2015. C’est dire si ce n’est pas gagné !

Et en effet, boucler sa ceinture comme passager d’un autocar, ce n’est pas dans les mœurs. Selon une étude de l'association Prévention routière avec la compagnie de transport Keolys révélée par le quotidien Le Parisien, deux tiers des Français (65 %) ne s'attachent pas dans les autocars. Une situation préoccupante lorsque l’on sait que, dès ce jeudi, 2,1 millions d'enfants et d'ados reprendront la route de l'école en car.

C'est parmi les ados et les jeunes adultes que le constat est le plus dramatique. Seuls 4,6 % disent s'attacher à chaque fois parmi les 15-19 ans ; 9,8 % chez les 20-29 ans. Du coup, une campagne de prévention est lancée pour rappeler que depuis le 1er septembre 2015, la loi impose de se sangler dans tous les cars. Au passage, s’obstiner à ne pas s’attacher, c’est risquer une amende de 135 €. Cela vaut même pour les moins de 18 ans parce que dès que l’engin peut accueillir plus de neuf passagers, le chauffeur n'est pas responsable. Alors qu'en voiture le conducteur est responsable des passagers mineurs.

Pourquoi cette aversion ? Le système à deux points d'attache, qui ne tient que le ventre, n'inspire pas confiance. Ensuite, si depuis septembre dernier tous les autocars doivent être équipés en ceintures de sécurité, il n’est pas rare de les voir cisailler ou de voir leur accroche bloquée l'accroche avec divers objets. En 2015 les accidents de car ont fait 42 tués et 127 blessés. Alors sachez-le, boucler sa ceinture, c'est aussi obligatoire en autocar.