Ce petit cube à roulettes, dont les angles se sont un peu arrondis depuis la première génération, offre toujours des prestations du même style : une allure de break que renforce son hayon rigoureusement vertical, une compacité bien pratique pour se déplacer en ville, 4 places dans un habitacle étroit. Et, surtout, une rusticité par certains côtés bien sympathique mais qui renvoie tout de même, sous quelques aspects éventuellement essentiels, à une autre époque de l'automobile… Par rapport à l'Opel Agila dont il est le strict inspirateur, il ne se différencie que par ses moteurs à essence, des Suzuki en première partie de carrière, et non des Opel comme sur le modèle allemand. Pour le reste, c'est du pareil au même.
Jean-Rémy Macchia
Lui écrireAvec sa carrosserie on ne peut plus carrée qui semble avoir presque été dessinée par un enfant, cette première génération de Wagon R offre un air un peu dépassé. De fait, outre le caractère pratique de sa carrosserie, il est difficile de lui trouver des atouts, tant sa conception est rudimentaire. De lui, n'attendez aucun confort, aucun agrément de conduite, juste un volume intérieur facilement utilisable, tel que le laisse pressentir sa silhouette extérieure. Un autre atout aujourd'hui : il ne coûte pas grand chose en occasion.
Avec sa face souriante et son gabarit lilliputien, elle se montre ultra pratique en ville, et ravit les enfants. Gros capital sympathie dégagée par sa gracile silhouette. Mais attention, ce modèle astucieux, qui semble tout droit sorti d'un cerveau d'inventeur enfantin, ne réussit pas tout avec le même bonheur : outre sa capacité d'accueil forcément limitée à deux places, elle est peu à l’aise sur route. Et il faut tenir compte des soucis techniques sur les premiers modèles.
Bien qu'elle n'ait aucun rapport avec la petite Fortwo, ni en gabarit ni techniquement, elle reprend la recette de sa petite sœur si mignonne, avec sa structure de carrosserie en métal peint sur laquelle viennent se greffer des panneaux de carrosserie en plastique coloré. Sa mine est pimpante, son originalité bien réelle, mais les déconvenues commencent lorsque l'on s'installe au volant : sa conduite n'est guère exaltante. D'ailleurs, le peu de succès rencontré par ce modèle a conduit son constructeur à en interrompre la commercialisation, seulement après deux ans et demi de carrière. C'est presque un collector en perspective !
Cette Avensis deuxième du nom a pris avec plus de conviction la suite de la première génération. Son physique est devenu enfin plus affirmé et, de fait, elle séduit un plus large public. Pour autant, elle ne présente rien d'exceptionnel, mais son homogénéité, jointe à son absence de défauts flagrants, en font une offre cohérente sur le marché. En règle générale, l'affaire n'est pas mauvaise mais votre enthousiasme sera rarement déchaîné à la conduite de ce modèle somme toute assez classique.
Cette première génération d'Avensis prenait la relève de berlines assez pâlottes et avait clairement pour but d'affirmer la marque Toyota dans cette catégorie du marché. Si la volonté commerciale était bien là, et si l'aspect de cette nouvelle venue tranchait avec le fade de ses devancières, l'Avensis première génération n'atteignait cependant pas des sommets de séduction. Aujourd'hui, elle est assez souvent présente dans les petites annonces. Mais ne vous laissez pas abuser par la réputation de qualité souvent attachée à la marque Toyota : en qualité de finition par exemple, ce modèle est non seulement très banal mais surtout franchement distancé par tout ce qui se faisait, ou presque, à l'époque chez la concurrence.
Toyota Yaris
14
Elle s'est taillée une jolie petite réputation, avec sa face avant assez originale et plutôt expressive. Loin de toute innovation technologique, elle mise avant tout sur son physique pour convaincre, et plaît surtout en ville. Elle a cédé la place à sa remplaçante plus grande et plus ambitieuse mais se trouve dans une large gamme de prix sur le marché. Sa fabrication en partie française à partir de 2001 lui a valu un regain de notoriété. Mais ce n'est pas un modèle brillant par le modernisme de sa conception.
Mini
22
Elle a réussi un succès fracassant sur le marché. Partie d'une simple réplique – agrandie – de son illustre aînée britannique née en 1959, elle a su offrir au regard un visage sympathique et attrayant qui a provoqué l'adhésion quasi unanime du publique. Et elle est devenu un petit objet roulant très snob, très convoité, souvent paré de décorations qui rendent chaque exemplaire plus ou moins unique. Un succès sur toute la ligne, qui impose en occasion des prix particulièrement élevés, et que n'a égratigné que quelques soucis de jeunesse largement reconnus et corrigés depuis.
Toujours très recherchée en occasion, cette berline statutaire continue, malgré son âge, à se négocier cher. Auréolée d'un prestige certain et d'une réputation de solidité à toute épreuve, elle s'avère particulièrement onéreuse en diesel. Réelle compensation : elle offre une grande endurance mécanique. Mais les incidents, notamment électroniques, ne sont pas rares. Et certaines versions peuvent manquer de fiabilité.
Opel Agila
15
Sœur strictement jumelle de l'actuelle version de Suzuki Wagon R, cette petite Opel, la moins chère de la gamme, apparaît comme une urbaine pratique pour se déplacer et pour faire les courses. Sa carrosserie haute avec son hayon quasi vertical est son atout le plus visible… et quasiment le seul. Car pour le reste, elle relève d'une conception fortement dépassée, ce qui pénalise totalement son confort et condamne son conducteur à ne ressentir aucun plaisir à son volant. Mais elle n'est pas très chère, ni à l'achat, ni à l'usage. Par rapport à la Suzuki dont elle dérive étroitement, une seule différence : les moteurs à essence sont ici tous des Opel, depuis le début de carrière.