2. Au volant : agréable

Au préalable, une description des caractéristiques techniques de l’Electron II s’impose. Trois packs de batteries avec des puissances de 38 ; 51 et 58 kWh sont commercialisés sur le moteur développant 90 kW (environ 130 ch). Ces différentes solutions permettent de bénéficier respectivement de 180, 242 et 268 km d’autonomie. Les recharges s’effectuent sur des bornes classiques et réclament entre cinq et sept heures. Une borne rapide 22 kW permet de diminuer à trois heures le temps de recharge ou autorise la récupération de 50 km après seulement une heure.

Voilà pour la théorie. Place à la pratique. L’Electron, comme tout véhicule électrique classique, apporte de nouvelles sensations après avoir tourné la clé de contact. En dehors des voyants qui s’allument, aucun bruit, aucune vibration informe les occupants que la conduite peut débuter. Et sur le VUL que nous avions à l’essai, un fourgon L3H2, ce test sur route s’avérera plus que positif et révélera même quelques surprises agréables. Le levier de vitesses en position D (mode normal) enclenché, il suffit d’appuyer sur la pédale d’accélérateur pour avancer.

Simple et surtout efficace car les accélérations de l’Electron sont franches… à condition de ne pas enclencher le mode Eco. Pour préserver l’autonomie, ce dernier restreint les performances et accentue la force de freinage afin de récupérer davantage d’énergie. Mais en dehors de cette différence, la conduite est identique et agréable. Circuler sur des voies rapides s’effectue sans aucune difficulté. En revanche, la vitesse limitée électroniquement à 90 km/h, génère une pointe de frustration car on imagine l’Electron pouvoir aller au-delà et ainsi emmener ses occupants sur autoroute. De plus longs trajets, dans les limites de l’autonomie, pourraient s’envisager d’autant plus que le confort est très satisfaisant. Le travail sur l’amortissement pour préserver les occupants et le comportement routier a été bien pensé.

Les ingénieurs se sont aussi autorisé quelques facéties en laissant la pédale d’embrayage afin que le conducteur dispose d’un tocsin moins agressif en plus du klaxon. En revanche, Gruau devrait penser à laisser au propriétaire la possibilité de déconnecter l’avertisseur de changement de file. Il suffit de mordre sur une ligne blanche et un « bip-bip » intrusif intervient de façon systématique.

Reste la question de l’habitacle. Les rangements sont en nombre et la capucine (étagère fixée sous le pavillon) satisfera les usagers pour le quotidien. Tout comme les deux boîtes à gants fermées. En revanche, l’Electron subit le poids des ans du Fiat Ducato dont la dernière génération date de 2014. La finition mériterait plus d’attention. La présentation avec les plastiques durs en nombre n’est pas valorisante surtout par rapport aux dernières productions de la concurrence comme le Volkswagen Crafter. Une bonne position de conduite n’est pas non plus facile à trouver car le volant et le siège ne se règlent respectivement pas en profondeur et en hauteur. L’écran tactile, enfin, qui regroupe les principales informations comme l’autonomie restante, est bien placé. Cependant, esthétiquement, l’emplacement à gauche du volant aurait pu être mieux pensé.